De nombreuses informations sont diffusées sur le niveau colossal des fraudes en tous genres qui gangrènent ce système. Le travail d’investigation et de vérification mené par un regroupement de journalistes (sous le terme «Paradise Papers») est édifiant. Hélas, il est présenté sans explication réellement concrète. Dès lors, il conduit certains à se contenter d’une remarque désabusée du type «tous pourris ».
De plus, le mélange des mots (fraude, optimisation, blanchiment, évasion…) ne facilite pas une compréhension de cette fraude.
Enfin (et surtout ?), vous (comme nous) êtes «piégés» par les chiffres balancés. Pour nous tous, 5 millions d’€, 50 millions d’€, 1 milliard d’€ ou 80 milliards d’€…. ce sont des sommes énormes, insensées. Dès lors, impossible de hiérarchiser notre indignation et impossible de réfléchir sereinement.
C’est pourquoi, nous voulons vous donner quelques éléments de comparaison. Ainsi chacun-e- pourra mieux estimer l’importance de la « fraude fiscale », en connaître les profiteurs, en tirer ses propres conclusions.
Bref, nous tentons de mettre à votre disposition une boîte à outils. Précision : nos données émanent d’organismes officiels ou d’une presse «de droite» (Figaro, Echos). Bonne lecture.
1) La fraude : c’est quoi ?
Faisons simple : la fraude pénalise les recettes de l’Etat, soit par le recours à des pratiques réduisant les recettes normales de cet Etat (optimisation, évasion fiscale, fraude -bénéfices des entreprises, TVA, déclarations mensongères-…) ou générant l’encaissement par des personnes privées de recettes indues (souvent dénommées «arnaques» -à la Sécu, à Pôle Emploi…).
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