MANIFESTATION à 10h30
Rendez-vous Place Delille – Clermont-Fd
L’Atelier de gauche appelle tous ses adhérents et sympathisants à être présents et actifs, dans tous les rendez-vous d’ores et déjà annoncés et dans ceux qui le seront dans les jours à venir, pour faire d’avril, mai et juin trois mois de luttes généralisées dans le pays :
Madame la Ministre,
Madame Elisabeth BORNE Ministre des Transports Hôtel LE PLAY
40, rue du Bac 75700 – PARIS
De très nombreux cheminots se sont engagés dans un mouvement particulièrement dur soutenu notamment par deux organisations syndicales réformistes. Le SNCS ne peut soutenir un tel mouvement particulièrement pénalisant pour nos concitoyens en particulier les plus faibles, mais la responsabilité d’une telle situation ne saurait incomber qu’aux seuls cheminots.
De ce fait, cette situation conflictuelle très grave nous conduit à nous adresser à vous, car la nécessité de réformer doit s’appuyer sur des éléments concrets objectifs et non se traduire par une mise en cause injustifiée du corps social des cheminots qui a entraîné un tel mouvement.
Pour des raisons de stratégie politique, vous avez fait le choix, avec le Président de la République et le Premier Ministre, de livrer à la vindicte populaire les cheminots et à les mettre en cause, en laissant entendre notamment qu’il y aurait un lien entre les récents dysfonctionnements de la SNCF et les cheminots (statut, organisation du travail, etc.).
A ce petit jeu pernicieux et irresponsable quant aux conséquences prévisibles, les médias et les réseaux sociaux se sont précipités sur ce dossier et des caricatures grossières ont fleuri :
« Les cheminots rentiers du rail », « l’emploi à vie », « le statut en or massif », « des billets gratuits à gogo pour toute la famille… les cousines », « les agents ne font même pas les 35 heures », « la charge énorme des retraites », « surcoût du statut : 30 % », etc.
Les cheminots, comme tous les travailleurs de ce pays, n’ont aucune raison de mériter cette mise au pilori.
Ils ne méritent pas non plus d’être soumis à un chantage : « l’État va enfin assumer ses responsabilités d’actionnaire sur le plan financier, partiellement et en fin de quinquennat ! », mais en échange d’efforts partagés notamment une modification des règles de leur contrat de travail.
Ce n’est pas honnête, car absolument rien n’est immédiatement engagé concernant ce problème primordial et récurrent depuis 1938 quand la SNCF a repris la concession d’entreprises privées endettées.
Le cinéast Robert Guédiguian, qui apporte son soutien aux cheminots grévistes, a affirmé dimanche sur franceinfo, qu’à la SNCF « il y a des choses qu’il faut améliorer », mais « que ça marche plutôt bien ».
franceinfo : Pourquoi soutenez-vous les cheminots ?
Robert Guédiguian : Je considère qu’ils ne défendent pas seulement leurs positions, je crois qu’ils défendent l’unité générale qu’on pourrait appeler l’idée du service public. L’idée du service public est pour moi un marqueur très fort de la gauche. Depuis que je suis né les services publics se réduisent comme peau de chagrin.
Le gouvernement explique-que la SNCF ne fonctionne pas. Qu’en pensez-vous ?
Ce n’est pas exact. Cela fait des mois que les uns et les autres, pour préparer cette réforme, prétendent que la SNCF est un désastre. Ce n’est absolument pas vrai. Il y a des choses qu’il faut améliorer, mais je trouve que ça marche plutôt bien. Quant à la dette, c’est une chose qui ne dépend absolument pas du statut des cheminots. Cela dépend des politiques de droite et de gauche menées depuis 30 ans et qui ont conduit à cet endettement.
Que pensez-vous de la réforme ferroviaire ?
Il y a de faux arguments absolus. C’est une croyance d’un côté et les autres ne croient pas à la même chose. A partir de là, il y a un rapport de force qui s’installe. C’est une opposition droite-gauche sur une conception du monde : ou le libéralisme ou le service public.
Emmanuel Macron a dit que l’État allait reprendre la dette. Cela vous rassure-t-il ?
Non, parce qu’il est très flou sur les dates de la reprise de la dette. Très franchement je ne le crois pas. Je ne comprends pas pourquoi on change le statut. Donc, je suis obligé de penser qu’on le change parce qu’on glisse, comme on dit en maçonnerie. On met un coin dans une faille pour qu’elle s’élargisse. Donc, on change le statut et on a un peu grignoté cette affaire. Je n’y vois là qu’un cheval de Troie.
A l’occasion du match du RCT lors de la 24eme journée du TOP 14, le Président du RCT affiche clairement ses positions. OK. Comme les medias relaient ses propos sans le moindre recul, rappelons la réalité.
Le contexte
Samedi 14 avril 2018, le RCT joue un match important face à l’équipe de Montpellier. Ce match, à la demande du RCT, se déroule à Marseille. Il est évident que la grève des cheminots peut perturber les déplacements de ses supporters. M. Boujellal s’en offusque.
Les mots de M. Boujellal
Ils sont d’une violence hors de propos pour un président de club sportif. Ainsi, parlant de Ph. Martinez, responsable national de la CGT, il énonce « il n’a jamais vu un voyageur de sa vie ni même un TGV. Il n’est personne pour décider ». Le reste est à l’avenant : venimeux, voire haineux et totalement hors sujet.
Il n’empêche : certains media se complaisent à relayer ces propos. Sans apporter les quelques précisions suivantes qui, pourtant, éclairent les propos de M. Boujellal.
Les précisions nécessaires
Voici quelques années, dans les colonnes du journal « Le Parisien », quelques infos sur la situation personnelle de M. Boujellal étaient communiquées. Rappel : M. Boujellal est alors propriétaire de biens immobiliers, d’une Ferrari 430 spider Modena d’une valeur de 190 000 €, d’une Maserati Gran Tourismo de 150 000 € et exhibe une montre Breitling en or sertie de diamants…etc. N’en jetez plus.
Inutile d’en rajouter, mais …
Que M. Boujellal soit contre l’action des cheminots : c’est son droit.
Qu’il s’aligne sur la position d’E. Macron, président des riches, c’est son droit.
Par contre, que les media reproduisent ces propos sans aucun recul, sans aucune information : voilà le problème.
Cette anecdote confirme qu’il faut toujours être vigilant face à l’exploitation politicarde du sport. Ne soyons pas dupes de toutes manipulations de ce genre.
Macron est poli. Il sait dire Merci.
Il remercie les retraités
Jeudi 12 avril 2018. Le Président Macron remercie les 7 millions de retraités qui apportent par la hausse de la CSG environ 23 milliards d’€.
Il est poli.
Ceux qui ne remercient pas
Ce sont les 250 000 bénéficiaires de la suppression de l’Impôt Sur la Fortune (ISF) qui y gagnent 4 milliards d’€ (16 000 € pour chacun!)
Il sont impolis.
Même poli, E. Macron est bien le Président des riches.
Parmi les arguments avancés pour « son stade mégalomaniaque » O. Bianchi met en avant (entre autres suggestions stupéfiantes) la possibilité que ce grand stade accueille des demi-finales de coupe d’Europe de rugby. Manœuvre désespérée ou astucieuse ?
Un aveu : ici, la culture sportive de référence, c’est le rugby
Bianchi adresse donc des clins d’œil aux amateurs de rugby. La manœuvre peut sembler habile. Sauf qu’elle confirme de fait que la culture « foot » est, ici, derrière la culture rugby, ce qui discrédite son projet de base.
Cet appel du pied aux amateurs de rugby est passablement hypocrite puisqu’elle incite certains à rêver de rencontres de haut niveau européen. En plus, O. Bianchi doit ignorer la réalité.
Quelques rappels « techniques »
La perspective d’un grand match européen de rugby à Clermont est pratiquement nulle.
Bref, une fausse « bonne » idée et un mauvais prétexte
Certains se raccrochent à cette « idée » pour justifier l’injustifiable. Pourquoi quelques élus, sachant cet argument nul et non avenu, y recourent-ils ? Pour faire avaler leur vote « suiviste » sur le Grand Stade le 4 mai prochain ? Par faiblesse ? Par peur de perdre quelques avantages ?
Et peut-être pire encore
Devant les critiques croissantes contre une dépense colossale en investissement et une charge financière constante en fonctionnement, il n’est pas exclu que O. Bianchi change encore son fusil d’épaule en proposant un projet plus modeste.
Mais alors, l’argument d’un stade permettant d’accueillir des rencontres de rugby de niveau européen est mensonger.
Pire, cela révèle une inconstance inquiétante.
Pour faire avaler la pilule, O. Bianchi risque d’envisager une option initiale moindre. Ordre, contre-ordre = désordre
On voit le niveau d’amateurisme, d’impréparation sur ce dossier mal défini et le danger d’un tel engrenage.
Soyons optimistes et bagarrons-nous
Un nombre croissant de voix s’élèvent contre ce gaspillage absurde. Il faut que le vote du 4 mai à Clermont-Auvergne-Métropole le rejette.
Chacun.e. peut et doit peser sur le vote des représentants de sa commune. Demandez quel sera leur vote. Insistez. Exigez des explications. Refusez les promesses douceureuses et apaisantes. Rappelez à vos élus qu’ils devront rendre des comptes à chaque dérive, à chaque dépense inutile. Remplissez votre rôle de citoyen.ne.s conscients et lucides.
On peut éviter une absurdité. Alors, allons-y. C’est urgent.
Début mars : la Mairie de Beaumont , reprenant une pratique précédente, informe les Beaumontois.es des festivités et contraintes dans le cadre de la Fête des Cornards.
Fin mars : le bulletin municipal reprend les informations sur les animations. Les mêmes ? Pas tout à fait. Décryptage.
Dans le document spécifique de début mars
Les animations et leurs organisateurs ou partenaires sont cités (« Formes et couleurs », USB Pétanque, Chanteclerc, UFOLEP).
Dans le bulletin municipal de fin mars
Pareil. En apparence. Car un ajout apparaît : le « Comité d’animation » qui s’implique dans 2 actions d’envergure et très prisées (instaurées par la municipalité précédente) : la retraite aux flambeaux et la course aux œufs.
Qu’en conclure ?
Un simple oubli dans le document initial ? Ce sera la version officielle du Maire qui ne recule devant rien.
Sauf que !
Si le comité d’animation n’avait pas, à juste titre réagi, son implication aurait purement et simplement virée.
Conclusions
Pour l’Atelier de Gauche (et pour les Beaumontois.es), elles sont simples :
Bref, un détail apparemment insignifiant est souvent révélateur. Tel est le cas en l’occurrence.