Pour la deuxième fois, un jury américain a estimé que Monsanto connaissait les risques cancérigènes de son herbicide vedette.
C’est une deuxième défaite judiciaire, et elle est de taille. La firme Monsanto a été condamnée mercredi, aux Etats-Unis, à verser plus de 80 M$ à un retraité malade d’un cancer qu’il attribue au Roundup, le désherbant vedette du groupe racheté par l’allemand Bayer.
C’est la deuxième fois en quelques mois qu’un jury populaire de San Francisco conclut que le Roundup a causé un cancer et que Monsanto est coupable de n’avoir rien fait pour prévenir des dangers possibles de son produit au glyphosate, herbicide classé « cancérogène probable » par une agence de l’OMS en 2015.
Bayer s’est d’ailleurs dit « déçu par le verdict du jury » dans un communiqué, mais estime qu’il « ne change en rien le poids de 40 ans de science et de conclusions d’agences de régulation dans le monde entier qui confirment la sécurité de nos herbicides à base de glyphosate et leur nature non cancérigène ». Le groupe a annoncé qu’il allait faire appel.
Monsanto va faire appel