Conseil municipal de Beaumont du 30 avril 2019 : voeu présenté par le groupe Front de Gauche concernant le projet de loi « École de la confiance »

Ce vœu a été adopté à l’unanimité du conseil municipal

Ce vœu concerne l’Article 6 quater (nouveau) de la loi École de la Confiance qui va être discutée au Sénat. Celui-ci issu d’un amendement déposé à l’Assemblée Nationale instaure un nouveau type d’établissement scolaire : l’ Établissement Public des Savoirs Fondamentaux. Ces étabissements « sont constitués de classes du premier degré et du premier cycle du second degré. Ils associent les classes d’un collège et d’une ou plusieurs écoles situées dans son secteur de recrutement … ». La création des EPSF va permettre d’atteindre rapidement trois objectifs : réaliser de grosses économies d’échelle (mutualisation des moyens matériels et humains et passage de 45 000 écoles à 18 000 établissements), territorialiser l’ École et la quasi-totalité de la scolarité obligatoire (en transférant les prérogatives aux collectivités), mais aussi la mise au pas complète des personnels enseignants en les soumettant à une autorité renforcée des personnels de direction.

Par ailleurs, des expérimentations de l’ École du Socle sont en cours dans les territoires. Elles n’ont pas fait l’objet d’évaluations. Ce  nouvel article fige une organisation qui peut concerner l’ensemble des collèges et écoles, et ainsi transformer l’architecture de notre système scolaire. Il n’a pas fait l’objet d’étude d’impact ni de discussions préalables avec les organisations représentant la communauté éducative. En l’absence de ces éléments, l’inconnu demeure quant à l’ampleur des transformations à venir, comme au fonctionnement concret de ces structures.

Le collège et les écoles concernés seront-ils dissous dans la nouvelle structure ? Les accueils périscolaires, la restauration pour les enfants de maternelle et d’élémentaire relèveront-ils de cette nouvelle structure ? Les directeurs d’école seront-ils maintenus ? Sinon, qui assurera la relation avec les familles, les collectivités et les partenaires sur chacun des sites ? Qui veillera à la sécurité au quotidien ? Les Atsem seront-ils placés sous l’autorité du chef d’établissement ? Quelle taille maximum pour un Établissement Public des Savoirs Fondamentaux ? Quels temps de transport pour les élèves, notamment les plus jeunes ? Qui supportera les coûts ? …

De nombreuses questions restent en suspens. Å ce jour, la consultation des conseils d’écoles et des conseils d’administration, pas plus que celle des CTSD[1] et CDEN[2], n’est prévue par la loi pour initier la création d’ Établissements Publics des Savoirs Fondamentaux.

Nous demandons aux sénatrices et sénateurs de retirer cet article 6 quater (nouveau) du projet de loi. Ceci afin de laisser le temps du bilan aux expérimentations en cours et de prendre le temps de consulter l’ensemble des acteurs concernés.


[1]Comité Technique Spécial Départemental

[2]Comité Départemental de l’ Éducation Nationale

LE COLLECTIF AUZON L’ARTIERE PROPRES FAIT UN PREMIER BILAN

                Plus de quarante personnes se sont retrouvées au Foyer de la Salle des Fêtes « La Ruche »  pour évoquer  l’avenir des deux rivières du canton, l’Artière et l’Auzon, menacées de disparition en raison de pollutions récurrentes (industrielle pour l’Auzon, domestique pour l’Artière), mais aussi, hélas, de leur débit exceptionnellement faible.

                Le collectif, animé par ses deux lanceurs d’alerte, Christian Bernaud et Vincent Grangeon,  s’était engagé, lors de sa création en  novembre 2018, à tenir au moins une réunion publique dans chaque commune du Canton pour informer régulièrement les populations des démarches entreprises et de leurs avancées.

Sortir de deux écueils

                Les objectifs de ce collectif : tout d’abord sortir rapidement de ces deux écueils pour, dès à présent, tenter de sauver ces rivières. Pour l’Auzon, l’opposition environnement-chantage à l’emploi pour la laiterie SLVA, et pour l’Artière, l’arrivée la plus rapide possible du collecteur d’eaux usées (moins deux ans ?) et la réfection urgente des circuits d’assainissement en très mauvais état et sous dimensionné de Ceyrat et Boisséjour.

Faire le nécessaire pour que les lois relatives à la protection de l’environnement et de la faune soient respectées

                Aussi les responsables du collectif ont pu rencontrer durant ces cinq derniers mois l’ensemble des responsables politiques et administratifs concernés : les Maires et Conseillers Départementaux du Canton, madame la Députée Laurence Vichnievsky,  monsieur le Sénateur Jean- Marc Boyer, le Secrétariat Général de la Préfecture du Puy-de-Dôme, ainsi que monsieur Didier Laville, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement pour Clermont Auvergne Métropole.

                Les services techniques et administratifs du Département et des communes concernées ont été associés à toutes ces démarches. Le collectif a apprécié l’écoute et la réceptivité de tous ces responsables. Mais, en parallèle, il a rencontré et discuté avec les responsables syndicaux CGT et CFDT de la laiterie, les associations de consommateurs, les sociétés de pêche et de protection du milieu aquatique, l’Agence de l’eau. Donc, un gros travail d’information et d’explication.

                Ne restera plus qu’après l’étape de réceptivité, vienne celle de la réactivité, puis des retours budgétaires, administratifs, et, à leur suite, techniques…

Des résultats grâce à l’effort de chaque partie prenante

                Des fonds ont été débloqués pour réaliser rapidement les travaux plus urgents à Ceyrat sur les réseaux d’eau (avenue Jean-Baptiste-Marrou, avenue de Beaumont, et à Boisséjour (dès l’automne) les avenues de l’Artière et de Clermont) L’enveloppe attribuée est conséquente : plus de quatre millions d’euros.

. Les premières opérations ont démarré à la laiterie SLVA de Saint-Genès pour stopper la pollution quasi-chronique de L’Auzon et ses désagréments. Cette opération pouvant devenir, à terme, pour l’industriel, une remarquable opportunité en terme d’image d’amélioration qualitative de ses productions.

Et l’avenir ?

                Un débat très riche s’est engagé entre participants  et  animateurs pour évoquer le passé, mais surtout l’avenir de ces rivières : l’urgence d’agir rapidement pour leur survie. La constitution de lanceurs d’alerte est indispensable pour limiter toute pollution individuelle ou collective et réguler les cours de ces rivières (réduire les captages d’eau, les retenues collinaires, l’utilisation indue des pesticides horticoles, etc…).

                L’eau est LE bien commun, le besoin de tous. Aussi,  préserver et restaurer sa qualité devient de plus en plus un enjeu de santé publique, donc une priorité nationale.

               La prochaine réunion publique du collectif aura lieu jeudi 27 juin, à 20 heures, à l’espace culturel Henri-Biscarrat, à Ceyrat.

article de La Montagne publié samedi 4 mai 2019 https://www.lamontagne.fr/beaumont-63110/actualites/ils-ont-tire-la-sonnette-dalarme-pour-leurs-cours-deaux_13553862/