La Conférence de financement tournera-t-elle court, comme les négociations sur l’assurance chômage ? Quelques commentaires…

Article France Info du 23 janvier 2020

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/reforme-des-retraites-la-conference-de-financement-tournera-t-elle-court-comme-les-negociations-sur-l-assurance-chomage_3785771.html

Le texte ci-après proposé par l’Atelier de Gauche est la transcription totalement fidèle d’un document mis en ligne par France Info le 23 janvier 2020. Afin de faciliter la prise de connaissance de son contenu, cette transcription n’intègre pas tout le document. Pour cela, ne pas hésiter à se référer à l’original. Ainsi, les positions exprimées par les organisations syndicales et autres concernées ne figurent pas.

Par contre, les zones soulignées ne le sont pas dans le document original. Il s’agit d’un pointage destiné à insister sur les points forts. Et en conclusion, 2 observations en bleu.

Hormis cela, TOUT est intégralement issu (et dans le même ordre de présentation) de France Info.

Bonne (et courte) lecture

 La Conférence de financement tournera-t-elle court, comme les négociations sur l’assurance chômage ?

 La CFDT a obtenu satisfaction. Une conférence de financement sera lancée le 30 janvier pour que le système de retraite soit à l’équilibre en 2027.

En échange, le gouvernement retire, provisoirement, l’application de l’âge pivot dès 2022, même si cette mesure s’appliquera bien lors de l’entrée en vigueur du système à points.

Pour beaucoup, cette conférence semble promise au même destin que les négociations sur l’assurance-chômage.

Les similitudes ne manquent pas.

Dans les deux cas, le parcours est fléché comme les objectifs financiers.

Deuxième point commun : qu’il s’agisse du chômage ou des retraites, l’exécutif interdit de peser sur le coût du travail, autrement dit d’augmenter les cotisations patronales.

Troisième ressemblance : en dernier ressort, c’est le gouvernement qui tranche. Il l’a fait pour l’assurance-chômage. Il le refera pour l’équilibre du système de retraite.

N’hésitez pas à consulter ce document. Tout est dit. Sauf. Dérogeons à notre préambule. Donc 2 compléments.

1- La réaction de la CFDT “Il y a plus de jeu que ça n’en a l’air”. Un aveu ??

2– Plus fondamental : QUI FIXE et  SUR QUELS CRITÈRES la notion d’équilibre financier ?

 25 janvier 2020

Réforme des retraites : près de 15000 personnes, dans les rues de Clermont-Ferrand

ce vendredi matin 24 janvier la manifestation contre la réforme des retraites a encore rassemblé des milliers de personnes à Clermont-Ferrand. 15.000  – du privé, de la fonction publique mais aussi des professions libérales comme les avocats – dans la rue pour dire non au système de retraite par points.

« La retraite à points, c’est de la retraite en moins ! »

« Avec ce système nous serons tous perdants, mais les femmes plus encore.  »

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merci à Annick, Pierre et surtout Michel pour leurs photos

Clermont-Ferrand : 23 janvier 2020, une nouvelle retraite aux flambeaux contre la réforme des retraites

Une retraite aux flambeaux a été organisée à Clermont-Ferrand. Elle a rassemblé 500 manifestants. Le cortège est parti vers 17h30 de la place Henri Dunant, devant le CHU Gabriel Montpied et s’est dirigé vers la préfecture du Puy-de-Dôme, via le viaduc Saint-Jacques.

 

La CFDT condamnée pour «abus de pouvoir».

 

Ces derniers jours, Laurent BERGER tourne en boucle à la télé, à la radio et s’étrangle d’indignation suite à l’intrusion de militants dans les locaux du siège de la CFDT, à Belleville.

Outré, il condamne cette violence avec fermeté, le tout soigneusement relayé par les médias bienveillants.

Eh bien ce même Laurent BERGER vient de se manger une condamnation de la cour d’appel de Paris pour abus de pouvoir envers d’anciens militants de la CFDT.

Laurent Berger? C’est de nous qu’il s’agit.

Car la violence, c’est en interne, à la CFDT, que nous l’avons vécue. Lorsque notre syndicat était encore affilié à la centrale de Laurent BERGER.

Voir nos articles :

https://www.syndicat-commerce.fr/tribune/cfdt-devant-tribunal/

https://www.syndicat-commerce.fr/a-la-une/lempire-cfdt-vs-scid/

A l’époque, Macron était ministre de l’économie et œuvrait pour l’ouverture des commerces le dimanche. Nous y étions farouchement opposés, contrairement à la CFDT.

Pour nous neutraliser, Laurent BERGER avait en 2015 mis autoritairement et brutalement notre syndicat, le SCID «sous tutelle». Nos locaux ont été vandalisés par la CFDT, nos documents confisqués, nos comptes bancaires accaparés (voir la lettre de Laurent BERGER), notre site internet fermé… La totale.

Ces méthodes étant aussi illégales que violentes, nous avions décidé de porter cette affaire devant les tribunaux pour obtenir justice.

Au bout de 4 ans de procédures, la cour d’appel de Paris vient de nous donner raison en condamnant la CFDT de Laurent BERGER au motif que : «(…) en plaçant le syndicat SCID sous administration provisoire, la CFDT a outrepassé ses pouvoirs (…)».

La CFDT doit aussi nous rendre tous les documents qu’elle nous a volés, sous peine d’astreintes…

Donc, un secrétaire général – qui plus est de la 1ère organisation syndicale de France – qui est aussi prompt à condamner «toutes les formes d’abus de pouvoir» et d’«autoritarisme», devrait commencer par cesser de les pratiquer dans sa propre organisation.

Par conséquent, nous demandons aujourd’hui officiellement la démission de Laurent BERGER.

Nous demandons également à ce que cette organisation cesse de mettre illégalement des syndicats sous tutelle, sans aucune décision de justice.

«Nul ne peut se faire justice à soi-même» est un principe élémentaire de droit que même la CFDT se doit de respecter.

Le SCID : pour remettre l’humain au centre des décisions.

La Cour a annulé la désignation des administrateurs provisoires et, donc, toutes les décisions prises par ces derniers…

Vous le croirez si vous voudrez, mais à ce jour (plus d’un an après), la CFDT n’a toujours pas restitué au syndicat CFDT-RATP son fichier d’adhérents, ses documents comptables, son matériel, pas plus qu’elle n’a rétrocédé les cotisations des adhérents ! Et la CFDT les emmerde toujours !

Voir leur site : http://sgpg-ratp.com/

Car l’empire CFDT se considère totalement au-dessus des lois et de la justice.

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Mais quel est vraiment le projet défendu par le maire de Ceyrat, M. Laurent Masselot ? (suite)

Cette lettre a été diffusée à 2000 exemplaires à Ceyrat (voir à la fin de l’article)

LA LETTRE DE L’ATELIER DE CEYRAT

Maison de santé ? Centre de santé ? Ou maison médicalisée (de garde) ? comme sur l’arrêté municipal affiché sur les barrières interdisant l’accès du parking rue de Montrognon.

Il est sûrement important, dans un premier temps, de rappeler ce qu’est une maison de santé, souvent confondue avec d’autres structures et notamment avec le centre de santé.

La maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) :

La maison de santé a été introduite dans le code de la santé publique en 2007 (loi de financement de la sécurité sociale du 19 décembre 2007) pour ouvrir aux professionnels libéraux un mode d’exercice collectif.

C’est une structure pluri professionnelles dotée de la personnalité morale et constituée entre professionnels médicaux, auxiliaires médicaux ou pharmaciens.

Les professionnels de santé exerçant en leur sein (essentiellement des professionnels libéraux) doivent élaborer un projet de santé attestant de leur exercice coordonné. La maison de santé est appelée à conclure avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens préalablement à tout versement d’une aide financière par l’agence.

Le centre de santé (CS) :
Dans la lignée du dispensaire, le centre de santé a une mission sociale d’accès aux soins pour tous.

Surtout implanté dans les zones urbaines défavorisées, il pratique quasi systématiquement le tiers payant et des tarifs conventionnels, même pour des spécialités comme la gynécologie ou l’ophtalmologie. Un service précieux, à l’heure où un Français sur trois renonce à se faire soigner à cause de l’augmentation du reste à charge…

Autres caractéristiques du centre de santé :

  • il peut être géré par une association,par une collectivité territoriale (municipalité, en général) ou par des assureurs de santé (on parle alors de « centre de santé mutualiste »)
  • les professionnels de santé qui y exercent sont salariés.

La maison médicale de garde (MMG) :

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«Dans notre civilisation, on ne meurt pas au travail»

Tels sont les propos tenus le 6 janvier par un « économiste » sur BFM  Business (taisons son nom par respect pour sa famille). France Info a réagi à ces propos et les a «démontés». Allons plus loin.

Qu’en pense l’Atelier ?

Ces propos sont ignobles. Pourquoi serait-il envisagé voire admissible qu’on meurre au travail ? 

De plus, ils sont mensongers. Car hélas, on meurt au travail (sans doute moins dans les rédactions de BFM Business, tant mieux). Oui, on souffre au travail. Oui, on subit des maladies professionnelles. Et on supporte tant de souffrances pour lesquelles on ne demande rien. On les subit comme une fatalité.

Des chiffres ?

On peut les aligner. Ceux des mort.e.s au travail, ceux des handicapé.e.s à vie. Ceux des viré.e.s sans raison et qui perdent tout (pour eux-elles et proches).

Le 17 décembre 2019,  l’Atelier a abordé le cas des agriculteurs dans le contexte de  la réforme des retraites, retenons donc uniquement cet aspect.

Il tient, hélas, en peu de chiffres. Dans le monde agricole : environ plus de 600 suicides par an (Source MSA), près de 2 par jour. Que dire de plus ?

Vous le savez tou.te.s

Ils disent :  « on ne meurt pas au travail, on tombe d’un échaffaudage par hasard, on est électrocuté par négligence…etc ». Ils mentent et vous le savez.

Alors, réagissez. Refusez ces « évidences et fatalités ».

P.C.

La retraite aux flambeaux contre la réforme des retraites :

3 000 manifestants ont répondu à l’appel de plusieurs organisations syndicales qui protestent contre la réforme des retraites initiée par le gouvernement. Le cortège est parti à 17h30 de la place de l’Europe à Chamalières, en direction de la place de Jaude à Clermont-Ferrand. Parmi les manifestants, on a pu recenser des membres de la CGT, de FO, de Solidaires, de l’UNSA, de l’UNEF, du PCF, et du Modef (syndicat paysan). Des salariés de Michelin, de l’Education Nationale, d’EDF-GDF et des personnels soignants étaient présents.

Merci à Vincent pour toutes ces photos…mais vous pouvez en voir d’autres sur les liens suivants :

la retraite aux flambeaux du 11

https://photos.app.goo.gl/gwNZJoHAm3FqSDAk8

Le 11/01/2020 à 09:20, velilla vincent a écrit :
> https://photos.app.goo.gl/ouSdSDtthSJkRsYR8

RETRAITES : ET LES VRAIS GAGNANTS SONT…

un extrait d’un article de Mediapart intitulé « Retraites: le compromis avec la CFDT se fait toujours attendre… » : Des points non négociables dans le projet de loi

10 janvier 2020
Par Romaric Godin et Ellen Salvi

…Interrogée sur le texte transmis au Conseil d’État, la ministre de la transition écologique et solidaire a déclaré, vendredi matin sur France Info : « C’est bien normal qu’il y ait un texte de travail […]. Clairement ce texte peut évoluer en fonction des concertations d’ici à la présentation en conseil des ministres le 24 janvier. » Le texte, a-t-elle précisé, peut aussi être modifié au cours du débat parlementaire, débat que le gouvernement a toutefois pris soin de verrouiller en amont. Contrairement à ce qu’Élisabeth Borne a laissé entendre, bon nombre d’éléments du projet de loi ne sont plus sur la table des négociations.

Parmi ces éléments figure le fonctionnement de la retraite par points. Comme le précise le texte en son article 55, la valeur de ces derniers « ne pourra pas baisser ». La valeur d’acquisition et de service des points évoluera chaque année « par défaut » comme le « revenu moyen par tête constaté par l’Insee, en moyenne supérieure à l’inflation » (article 9). Mais il y aura une période de transition et surtout ce même article 55 fixe une obligation d’équilibre du système universel sur une période de cinq ans, conformément à la proposition du rapport Delevoye.

Ce sera au conseil d’administration du SRU (Système de Retraite Universel) de jouer sur les paramètres pour parvenir à cet objectif. L’exposé des motifs rappelle les marges de manœuvre possibles : « Modalité d’indexation des retraites, évolution de l’âge de référence, revalorisation des valeurs d’achat et de service, taux de cotisation et le cas échéant, produits financiers de réserve. » Ces paramètres devront être ajustés chaque année pour respecter la trajectoire qui, par ailleurs, fait abstraction de la conjoncture.

Évidemment, le conseil d’administration sera soumis aux conclusions du « comité d’experts indépendants sur les retraites », créé par l’article 56 et inspiré du Haut Conseil aux finances publiques. Quelle que soit la situation économique, l’équilibre sur 5 ans glissant sera obligatoire. Au point que si le conseil d’administration ne prend pas les mesures, c’est l’État – via le budget de la Sécurité sociale (PLFSS) – qui le fera. Cet article 55 est un des plus importants du projet de loi : il instaure un « pilotage automatique » financier du système par lequel tous les paramètres devront se mettre au service de l’équilibre financier. C’est ici la vraie fonction de cette réforme.

L’article 64, lui, renforce clairement la capitalisation dans le système français en ratifiant les ordonnances sur l’épargne retraite d’une autre loi : Pacte. Ces ordonnances permettent notamment d’introduire la faculté de transfert transfrontalier de portefeuilles de contrats, qui est une demande du secteur financier et notamment du fonds d’investissement étasunien Blackrock. Elle visera effectivement à pouvoir transférer les fonds vers des pays à la fiscalité plus avantageuse. L’épargne retraite peut donc échapper à la fiscalité française.

L’exposé des motifs de cet article précise clairement que « le secteur de l’assurance est appelé à se mobiliser afin que le recours à ces véhicules [développés par la loi Pacte – ndlr], se généralise et que l’économie française puisse ainsi bénéficier du dynamisme de l’épargne retraite généré » par cette loi. Autrement dit, le gouvernement revendique le caractère systémique de la baisse des cotisations et de couverture pour les salaires les plus élevés (entre 3 et 8 plafonds de Sécurité sociale), afin d’en faire une source de développement du secteur assurantiel.