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La plupart des gens associent Cuba aux voitures anciennes authentiques, à l’exquise salsa, aux plages de rêve, aux cigares, aux mojitos… Rares sont ceux qui savent que le pays vit depuis 1959 sous un niveau de menace de niveau 4. Comment les Cubains le vivent-ils et que pouvons-nous puiser dans leur expérience de spécialistes ? (De Wereld Morgen – Investig’Action)
18.11.2015 – 07:56
Chers djihadistes,
Grâce à vous, je comprends un peu mieux ce qui me relie à ce vieux pays, la France. Ayant vécu ici ou là, du Liban à la Pologne, j’en étais arrivé à me considérer comme un homme aux semelles de vent. Il n’y a pas longtemps, je me serais bien identifié au nomade hyperconnecté de Jacques Attali, libre de choisir son pays d’attache comme on décide d’un hôtel ; en vertu du ratio qualité des prestations sur niveau des prélèvements. Ma capitale à moi, ce pouvait être Londres, Bruxelles, voire New York. Je jugeais Paris provinciale.
Je dois vous l’avouer, chers djihadistes, la France ne m’était pas grand-chose. Son exceptionnalité m’énervait. Je rêvais de la noyer dans la normalité européenne. Mais tout de même, me disaient mes amis, tes grands-pères, tous deux officiers de réserve, ont porté l’uniforme pendant les guerres. Serais-tu prêt à abandonner à n’importe qui une terre pour laquelle ton père a pris le maquis à 18 ans, frôlé la mort dans les Ardennes à 19 ?
Mes chers collègues,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les ministres,
La vie, la liberté ont été frappées, ensanglantées, à nouveau à Paris.
Le terrorisme aveugle a tué des anonymes, dont nous découvrons progressivement les noms inscrits sur la liste interminable des vies volées lors de cette sinistre soirée de vendredi.
Sans faire de distinction d’origine ou de religion, les criminels ont frappé aveuglément. Ils ont frappé dans des « lieux de vie où l’on fête la vie », un stade de foot, des restaurants, une salle de concert…
À travers le visage des victimes, c’est le visage de la France et de l’humanité dans toute sa richesse, sa jeunesse et sa diversité qui a été visée par ces actes de barbarie.
C’est la République, ses valeurs, son histoire, ses lumières, qui viennent, une fois encore, d’être frappées au cœur.
Mais la République est débout. Elle est débout et elle le restera !
« Prenant un ton martial, le président Hollande a assumé qu’il avait bel et bien engagé notre pays en guerre sans jamais avoir fait voter le Parlement.
Mais il a dû aussi dresser la liste de ses échecs et de ceux de son prédécesseur :
– Echec géostratégique : il reconnaît que les discussions doivent reprendre avec la Russie, sous l’égide de l’ONU, dans la recherche d’une alliance et que Bachar El Assad ne saurait constituer la cible n°1. La déstructuration par la force des états de la région n’a amené aucun progrès démocratique, ni la paix mais a permis de développer le terrorisme. Il faut en finir réellement avec cette politique.
– Echec de l’austérité : bien tard, il constate « le pacte de sécurité supérieur au pacte de stabilité ». Voilà que nos gouvernants se rendent compte que baisser les dépenses publiques c’est moins de policiers, gendarmes, de magistrats, de douaniers, de services de renseignements, de personnels de santé, d’enseignants si indispensables pour réaffirmer les valeurs de la république. C’est globalement moins de cet Etat qui s’est révélé si indispensable ce week-end. Il faut maintenant aller plus loin, passer aux actes et reconnaître également que le pacte social doit être supérieur à l’austérité.
Notre pays vient de vivre l’un des pires événements de son histoire. Les attaques terroristes simultanées de la nuit dernière à Paris et à Saint-Denis, revendiquées par Daesh, faisant à cette heure 127 morts et 200 blessés, sont effroyables. La France est en deuil.
Au lendemain de ce carnage, nos premières pensées se tournent vers les victimes, leurs familles, leurs proches, les témoins et tous ceux dont la vie a été menacée. Pour tous, la douleur est immense. Chacun en France s’en sent profondément meurtri.
Nous saluons l’action des forces de l’ordre, des secours, des urgentistes et personnels de santé et des agents territoriaux dont la mobilisation a été exemplaire ainsi que la solidarité des habitants qui s’est immédiatement manifestée.
Moins d’un an après les attentats de janvier dernier, la République est frappée en son cœur.
Alors que l’État d’urgence vient d’être décrété par le gouvernement, le renforcement des moyens de police et de justice est un impératif. L’État doit trouver durablement les moyens adaptés pour garantir la sécurité de toutes et de tous.
J’appelle notre peuple à ne pas céder à la peur, à se rassembler pour la liberté, l’égalité et la fraternité, et pour la paix. Nous devons refuser les amalgames et les stigmatisations. Ensemble, nous devons rejeter fermement la haine et les racismes.
La France est touchée par la guerre et la déstabilisation qui minent le Proche et le Moyen-Orient. La lutte contre le terrorisme appelle une mobilisation redoublée et des solutions internationales.
Elle ne pourra triompher que dans la mobilisation pour un projet de société solidaire qui place au cœur de tous ses choix l’émancipation humaine, les valeurs de la République et la paix.
Le PCF, ses représentants et ses élus, seront de toutes les initiatives qui, dans les prochains jours, permettront à nos concitoyens de se rassembler pour faire face à cette épreuve et ouvrir un chemin d’espoir pour notre peuple.
Qu’il est douloureux, ce froid qui monte dans les os quand on vit des moments comme celui-ci dans Paris, sachant la souffrance des autres, retenus en otages et sentant la mort rôder, blessés transis, familles des morts sidérées et déchirées. De là où nous sommes chacun, nous leur tenons la main. Sur les lampions de la fête, dans les bars et les lieux de gaieté vidés, une bise d’angoisse passe. Je vois sur mon écran de télé ce que les navettes de voitures à gyrophares en bas de ma rue me font deviner. Nos gens armés courent à l’assaut des assassins. Eux s’exposent face à des criminels qui, de leur côté, ne s’attaquent qu’à des malheureux sans défense pris par surprise. Cette lâcheté dit toute l’identité des abrutis sanglants qui sont à l’œuvre du côté des meurtriers. Le cœur saigne avec celui de malheureux exposés à l’hyper-violence de cette nuit. À cette heure, toute querelle s’interrompt. Je forme le vœu que nul ne s’abandonne à la vindicte et conserve sa capacité de discernement. Je forme le vœu que nos responsables gouvernementaux aient tous les moyens d’agir comme ils le souhaitent. Et que nous soyons tous capables de résister à la haine et à la peur que les assassins veulent incruster en nous.