EDF: pour sauver la flottille des revendeurs, on coule le navire amiral!

Gérard Petit

Ingénieur en génie atomique, retraité d’EDF – 26 janvier 2022

Déjà affaiblie par de nombreuses saignées et des conditions réglementaires adverses, EDF est commise d’office au secours de ses propres concurrents, au risque de sa propre survie.  Elle va voir augmenter le volume de l’Accès régulé à l’énergie nucléaire historique (ARENH), une disposition de la loi NOME qui permet aux fournisseurs alternatifs d’accéder à un prix régulé de l’électricité produite dans les centrales nucléaires. Or cette augmentation enferre davantage le pays dans le schéma tragique de la fausse concurrence. Elle met en péril EDF, et avec elle le modèle nucléaire.

Du poison lent à l’overdose

Historiquement, l’ARENH avait été mise dans la balance pour faire accepter par la Commission européenne une entorse au principe de la concurrence « libre et non faussée » étendu au marché unique de l’électricité : le maintien de tarifs régulés de vente (TRV) destinés théoriquement à continuer à faire profiter les consommateurs français du bas coût de la production nucléaire.

L’ARENH a été institué en 2010 par la loi Nouvelle organisation du marché de l’électricité (NOME). Son objectif était de créer de nouveaux producteurs d’électricité, car c’est seulement au niveau de la production que peut s’exercer une vraie concurrence.

Durant une période transitoire, limitée en principe à 2025, l’ARENH devait ainsi permettre l’émergence de nouveaux acteurs en situation de faire des offres de marché inférieures aux TRV, et parallèlement de construire leurs propres outils de production, afin que l’électricité produite par EDF, d’origine principalement nucléaire, ne soit plus la seule source du système.

Mais le risque était que la situation confortable faite aux concurrents d’EDF ne les incite guère à devenir producteurs, mais se nichent dans le statut très rentable de « pure players », sans prendre aucun risque industriel, financier ou social. Et c’est bien ce qui se produisit, car très rares et très modestes ont été les moyens de production construits par ces nouveaux acteurs depuis 2010.

De plus, la loi n’ayant pas contraint les réservataires de parts d’ARENH à enlever les volumes souscrits, il était possible d’effectuer des « « aller-retour » quand le niveau des marchés était inférieur à l’ARENH et ainsi, de maximiser les bénéfices. Les pure players ne s’en sont pas privés !

Toutefois, cette situation profitant globalement à leurs clients, le pouvoir politique était peu enclin à rappeler les règles. Ainsi, la clause de révision annuelle du tarif de l’ARENH n’a-t-elle jamais été appliquée.

À l’époque, Bruxelles avait dû s’étonner du caractère surréaliste de cette proposition française qui revenait, sans détour, à demander à EDF de subventionner généreusement ses propres concurrents, leur permettant non pas simplement d’exister et d’accroître leur part du marché, mais aussi et surtout de s’enrichir facilement. Mais multiplication des acteurs (80 en ce moment !) et affaiblissement corrélatif d’EDF étant des tropismes bruxellois, la Commission a accepté l’entorse française, d’autant que, de ce fait, elle avait les cartes en main, toute évolution du dispositif (prix de vente, volumes) ne pouvant se faire qu’avec son aval.

À ce titre, il est notable qu’une modification de la loi NOME («amendement Total» voté en 2019, avant la séquence Covid), portant le plafond de l’ARENH de 100 TWh à 150 TWh, n’ait pas été acceptée par Bruxelles.

Spoliation: un mot bien faible, pour un mal bien fort

Cette fois, il est très probable que le Gouvernement français ait eu l’accord de la Commission, tant pour accroître le volume d’électricité qu’EDF doit céder à ses concurrents (de 100 TWh à 120 TWh), que pour un relèvement (très relatif celui-là) du tarif (de 42 €/ MWh à 46,2 € /MWh) pour les seuls 20 TWh supplémentaires.

Ce tarif n’avait pas évolué depuis 2011, sans même suivre l’inflation. D’entrée, il ne couvrait pas les coûts complets de production (estimés à l’époque par la Cour des Comptes à 55€/ MWh), or ceux-ci se sont accrus dans l’intervalle, entre autres à cause de la maintenance lourde des installations, sous forte contraintes Covid.

Autrement dit, EDF vend ses MWh à perte à ses concurrents et on lui demande d’en vendre encore davantage. Un schéma ubuesque en économie de marché !

Plus impensable encore, les 20 TWh demandés en supplément et qui seront payés 46,2€/MWh avaient déjà été « placés » par EDF, qui devra donc (pour cet exercice, voire d’autres) s’approvisionner sur le marché en surchauffe à plus de 200 €/MWh afin de servir ses propre clients.

Enfin, faveur nouée autour du paquet, la production nucléaire ayant diminué dans l’intervalle, compte tenu d’une moindre disponibilité des réacteurs liée aux opérations de maintenance lourde déjà évoquées, ainsi qu’à la fermeture de Fessenheim, 100 TWh représentait déjà une proportion prélevée sensiblement plus importante qu’au moment du vote de la loi NOME (2010). Elle instaurait l’ARENH sur la base d’une cession du quart de la production nucléaire ; on en est aujourd’hui au tiers.

Mais la Commission de régulation de l’énergie (CRE, le régulateur français du marché de l’énergie), si sourcilleuse vis-à-vis du respect par EDF de dispositions la ruinant, n’a rien exigé de contrevenants qui ne construisent rien ; elle se contente de se réjouir de l’hémorragie du portefeuille EDF, sans réaliser qu’elle a la même pertinence  thérapeutique que les saignées de Monsieur Purgon !

TRV: une butte témoin dénaturée

La même CRE a, par ailleurs, toujours œuvré pour que les TRV soient suffisamment élevés pour que les concurrents d’EDF puissent faire des offres, souvent indexées aux TRV, mais légèrement avantageuses par rapport à ceux -ci.
Les TRV, qui au départ se voulaient représentatifs des coûts de production (+ acheminement + taxes) ont, depuis 2015, été reconstruits de manière à figurer les conditions d’approvisionnement des concurrents d’EDF. Cette méthode dite  « d’empilement des coûts » intègre donc, outre l’ARENH, une composante « prix de marché ».

Cette modification visait à ménager aux concurrents d’EDF une marge suffisante pour qu’ils restent « moins-disant » par rapport aux TRV, tout en réalisant des profits. Certes des TRV plus élevés procuraient de meilleures recettes unitaires pour EDF, mais ne permettaient guère de compenser l’évasion de 100 000 clients par mois… hémorragie dans laquelle la CRE voyait un signe de bon fonctionnement de la martingale !

Mais cette introduction des prix de marché dans la fixation du niveau des TRV s’est révélée une bombe à retardement, laquelle a explosé, quand lesdits prix de marché se sont envolés, provoquant la crise aigüe que l’on connaît aujourd’hui.

Les concurrents d’EDF, dont les portefeuilles s’étaient gonflés, avaient dû, compléter leur part d’ARENH, en s’approvisionnant sur le marché dont les cours étaient alors relativement bas, avant qu’ils n’atteignent rapidement des niveaux astronomiques. Ils se sont alors trouvés acculés et ont, soit abandonné froidement leurs clients en leur recommandant de s‘approvisionner au TRV, soit répercuté les hausses, perdant aussi vite leurs clients qu’ils les avaient gagnés.

Sacrifions le soldat EDF!

Pour maintenir artificiellement un semblant de concurrence, le gouvernement aux abois renonce à la juteuse contribution au service public de l’électricité (CSPE, acquittée par les consommateurs, et qui d’ailleurs n’avait plus de raison d’être s’agissant du soutien aux productions d’électricité intermittente, puisque celui-ci est désormais financé via la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).

Comme c’est insuffisant, le gouvernement met aussi à mal le loyal soldat EDF, déjà affaibli par les conditions adverses qui lui sont faites depuis longtemps et qui n’est pour rien – tout au contraire – dans cette flambée des prix, elle-même symptôme d’un mal profond.

Ces mesures, présentées comme une sauvegarde du pouvoir d’achat, apparaîtront néanmoins pour ce qu’elles sont : un « sauve qui peut » cynique, alors qu’on approche à grands pas des rendez-vous électoraux.

L’évolution actuelle, certes motivée par les circonstances, peut néanmoins se lire comme une étape supplémentaire vers un ARENH généralisé, une des conséquences implicites du projet « Hercule » de réforme d’EDF que le Gouvernement n’a pu faire aboutir, devant l’opposition résolue de l’ensemble des syndicats d’EDF.

Des associations influentes comme « Que choisir ? » demandent depuis longtemps l’accroissement du volume de l’ARENH, en ignorant volontairement les conséquences sur la viabilité d’EDF et arguant que tous les Français doivent pouvoir profiter de la rente nucléaire.

À cet égard, la tentation est grande de devoir rappeler que le meilleur moyen d’en profiter était de maintenir le statu quo ante : EDF entreprise publique, exploitant unique de la flotte nucléaire, en situation de monopole national.

Mais le péril que représentait EDF (éléphant agile et performant) pour ses concurrents européens était trop grand. Il a donc été décidé de l’entraver, avant de la réduire.

Au risque du pire

In fine, plutôt que de constater la faillite de l’extravagant système tarifaire mis en place en France, très largement politicien, déconnecté des réalités techniques et économiques, et d’en tirer les conséquences pratiques, le gouvernement s’est employé à fournir de l’oxygène à haut débit aux concurrents d’EDF, en situation de devoir être réanimés. Il a donc pris le risque de poursuivre le sciage de la branche sur laquelle repose toute la source nationale d’électricité.

Si cette branche finit par tomber, les concurrents artificiels, véritables prédateurs du système, pourraient bien être entraînés dans sa chute. Une bien maigre satisfaction, d’autant que dans l’exercice NOME, ils auront engrangé, sans peine et sans risque, de confortables magots.

Dans un premier temps, les clients qu’on informe mal se croiront soulagés, car on aura temporairement bloqué la hausse de leurs factures. Mais, n’en doutons guère, les élections passées, le contribuable (souvent client) sera lourdement appelé à la rescousse.

Ce renflouement, qu’on imagine déjà énorme, pourrait bien ne pas suffire à revivifier un système que tous nous enviaient car c’était le moins cher d’Europe, mais qu’on aura poussé à la ruine.

Ouvrons le débat : la France aura-t-elle assez d’électricité en 2050 ?

https://www.sauvonsleclimat.org/fr/

La consommation énergétique de la France en 2050 est un sujet majeur qui suscite de très nombreux scénarios et débats. Le sujet l’est d’autant plus qu’il va devoir s’accompagner d’une profonde révolution énergétique imposée par la lutte contre le réchauffement climatique : abandonner toutes les énergies fossiles émettrices de CO2 (charbon, pétrole, gaz naturel) pour ne conserver que des énergies primaires non carbonées.

Or, en 2019, les énergies fossiles ont représenté 70 % de l’énergie finale totale consommée par le pays, les énergies faiblement carbonées, nucléaire et renouvelables ayant fait le reste avec seulement 30 %. En 2050, elles seront les seules utilisables. Elles devront donc croître fortement pour satisfaire les besoins en énergie du pays.

De nombreux scénarios de consommation d’électricité ont été élaborés, dont certains postulent une consommation d’électricité pratiquement inchangée voire inférieure. Cela ne pourrait conduire qu’à un sevrage sévère en énergie qui ferait perdre au pays son niveau de vie de pays développé, avec des conséquences économiques et sociales dévastatrices. D’autres prévisions plus réalistes anticipent au contraire une consommation d’électricité qui pourrait être environ 80 % plus élevée que celle de 2019. D’où la question : pourra-t-on satisfaire ce niveau élevé de consommation ?

La réponse des chiffres est la suivante : un tel niveau de consommation d’électricité sera inaccessible sans une contribution majoritaire d’électricité nucléaire : un mix « 100 % renouvelable » ne peut en effet satisfaire que de faibles consommations. Mais le défi n’en restera pas moins immense dans la mesure où des capacités très importantes en moyens de production devront être mises en œuvre, à la fois en nucléaire et en renouvelables éolien et photovoltaïque. Or, toutes ces capacités de production seront soumises à des contraintes fortes qui restent à préciser mais pourraient limiter leur déploiement.

Le risque de non-satisfaction d’une consommation d’électricité aussi élevée ne peut donc être exclu. Dans ce contexte, les progrès d’efficacité énergétique et des efforts de sobriété raisonnables pour être socialement acceptables ne seront pas une option mais une nécessité. Et une gouvernance politique fondée sur les principes de raison, de réalité et une vision permanente de long terme sera indispensable pour accompagner cette très difficile révolution énergétique. Tout droit à l’erreur devra en être exclu : la vie du pays en dépendra totalement.

Dès maintenant, la capacité nucléaire française, principale source pilotable non carbonée en Europe avec l’hydraulique européen, devrait être préservée et les projets de nouveaux réacteurs dans les pays de l’Est européen comme en France (construction de 6 EPR de série) devraient être soutenus par la France et l’Europe.

Lien vers l’étude de Georges SAPY : La France aura-t-elle assez d’électricité en 2050 ?

Démantèlement d’EDF (projet Hercule): le gouvernement joue cartes sous table (3)

Par

« Il n’y aura pas de scission, il n’y aura pas de privatisation », a soutenu le PDG d’EDF le 10 avril. Mediapart publie une note du gouvernement, adressée le 9 avril aux syndicats, qui dit tout le contraire: l’exécutif veut privatiser au plus vite la partie la plus rentable du groupe.

Pour la première fois depuis deux ans et demi, le gouvernement a transmis un écrit sur ses projets pour EDF. Vendredi soir, les syndicats ont reçu une note blanche de trois pages, sans en-tête, ni signée ni datée, censée présenter le détail de la réforme de l’électricien public. Elle était supposée rester confidentielle. En moins de vingt-quatre heures, elle a commencé à faire le tour d’EDF, ce que le gouvernement avait manifestement anticipé.

Car cette note (voir plus bas) est curieusement inconsistante : elle n’aborde aucun sujet de fond. « Il n’y a rien dans cette note. Cela confirme tout ce que nous dénonçons depuis deux ans », dit Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération CGT Mines-énergie. « Rien n’a changé depuis des mois, si ce n’est des virgules et des changements de noms, sur lesquels, très généreusement, les salariés seront consultés ! C’est carrément insultant, comme si on était des enfants qu’il fallait occuper pendant que les adultes traitaient des questions sérieuses », s’énerve de son côté Anne Debrégeas, responsable Sud Énergie.

« Hercule n’existe plus [le gouvernement a dit avoir abandonné le nom de code de son projet – ndlr]. On a Héraklès à la place », ironise Alexandre Grillat, responsable CFE-CGC d’EDF. « Il n’y a rien dans cette note. Toute l’organisation d’EDF procède d’un accord avec la Commission européenne, or rien n’est dit à ce sujet. Comment peut-on penser réformer EDF sans savoir les conditions imposées par Bruxelles ? Pour le reste, rien n’a changé par rapport aux informations qui nous ont été données auparavant. C’est pitoyable », grince-t-il.

Alors que le gouvernement annonce son intention de réorganiser le premier service public français, censé jouer un rôle majeur dans la stratégie énergétique, il n’a rien à dire à ce sujet. Juste qu’il entend « conserver ses missions de service public ». Pour le reste, il continue à être dans le flou.

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Lutte contre le projet Hercule : prise du Barrage de BORT LES ORGUES pour défendre le service public de l’électricité et du gaz.(2)

10 févr. 2021

Non à la privatisation des barrages

Reprise en main de l’outil de travail et Forte mobilisation au barrage de Bort les Orgues des électriciens, gaziers et usagers, actifs et inactifs contre les projets de privatisation Hercule (côté Elec) et Clamadieu (côté gaz) et pour la nationalisation de tout le secteur de l’Energie

C’est la défense d’un service public de l’électricité et du gaz. C’est la lutte contre le projet HERCULE à EDF et CLAMADIEU à ENGIE.

La libéralisation du secteur n’a fait qu’augmenter les factures d’électricité et de gaz et augmenter la précarité énergétique. Le marché de l’énergie est une aberration qui prive des moyens d’investissement sur les moyens de production pilotables.

Le plan Hercule va accélérer la privatisation qui aura comme conséquences des augmentations importantes des factures, ne pas atteindre les objectifs bas carbone et la fragilisation du système énergétique.

L’énergie n’est pas une marchandise, c’est un bien de nécessité.

Le projet Hercule vise à privatiser les profits et nationaliser les pertes!

Une alternative existe au travers du Programme Progressiste de l’Énergie porté par la FNME-CGT avec en 1er lieu la nécessité de sortir l’électricité et le gaz du marché qui n’apporte qu’augmentation des factures aux usagers et précarité énergétique. L’énergie n’est pas une marchandise, c’est un bien de 1ère nécessité pour la vie et pour l’économie.

Pour mener à bien la lutte contre le réchauffement climatique, l’énergie est nécessairement un service public pour: · Réduire les inégalités, la suppression de la précarité énergétique par la gratuité des Kwh, · Construire un mix énergétique bas carbone, ·

Une efficacité et une performance énergétique renforcées, · Une répercussion faibles des coûts sur les usagers par la baisse de taxe, jusqu’à la suppression. Cela passe par la création de 2 EPIC (établissements publics à caractère industriel et commercial) pour l’électricité et le gaz avec des garanties collectives de haut niveau, avec le statut de l’énergéticien et un service commun aux 2 EPIC qui est sur le champ de l’efficacité énergétique au service des particuliers, des entreprises et des collectivités.

La mise en œuvre d’un service public nécessite une construction permanente entre citoyens, élus, entreprises, salariés et usagers. Pour cela sa gouvernance devra intégrer des représentants des citoyens et des collectivités locales.

Ce projet Site officiel du PPE (programme progressiste de l’énergie) de la FD: https://www.energie-servicepublic.com/

Mobilisation unitaire contre le projet de démantèlement d’EDF

Le gouvernement, en accord avec la direction d’EDF et la Commission européenne, prépare activment le démantèlement d’EDF – nommé projet « Hercule » – susceptible d’être adopté, par voie d’ordonnance (sans débat ni possibilité d’amendement pour les parlementaires), sous la forme d’un article de la future loi issue de la convention citoyenne sur le climat.

Quelle forme prendrait ce démantèlement d’EDF ?

Il est envisagé de démanteler EDF en 3 entités :
·      EDF « Bleu » qui resterait public avec toute la filière nucléaire.
·      EDF « Vert » ouvert aux marchés pour la distribution (Enedis) et tout ce qui concerne les énergies renouvelables (aujourd’hui, c’est là que se trouve la rentabilité d’EDF avec 6,5 Mds € d’excédent qui permet l’autofinancement du groupe).
·      Enfin EDF « Azur» ouvert aux marchés, par 150 contrats de concession des barrages hydroélectriques qui ont déjà été entièrement financés par les contribuables français.

Quelles conséquences à attendre pour les usagers et les salariés d’EDF ?

Ce projet « Hercule » a été élaboré par des banques d’affaires, à la demande de la direction d’EDF, en vue de satisfaire aux préconisations de la Commission de Bruxelles en matière d’ouverture à la concurrence et de démantèlement des services publics. Il n’a trouvé grâce auprès d’aucune association de consommateurs pas plus qu’aucune ONG environnementale
Ce projet ne vise absolument pas à améliorer le service rendu aux usagers ou à contenir la hausse des prix de l’énergie. Il est uniquement destiné à satisfaire des intérêts privés sans aucune considération d’intérêt général pour accroître la rentabilité de leurs investissements, les actionnaires privés chercheront inévitablement à maximiser leurs profits au détriment des usagers et des salariés :
·       en augmentant les tarifs,
·       en rognant sur la qualité de service,
·       et en remettant en cause le niveau de l’emploi et les garanties collectives du personnel.

Quelles sont les autres menaces en cas de démantèlement ?

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Menaces de coupures sur le jus d’hiver

Surtout lorsqu’on prétend s’engager dans une électrification massive des transports routiers avec l’interdiction de la vente de voitures à moteurs thermiques en 2040. La légèreté coupable avec laquelle des gouvernements et des majorités parlementaires gèrent ce sujet s’est révélée avec le report de dix ans de l’objectif d’une diminution à 50% du nucléaire dans la production, relativement à la loi TECV (transition énergétique pour la croissance verte) de 2015. Il est plus que temps, pour éviter de prendre des risques majeurs avec notre système électrique, de fonder les décisions sur les réalités techniques et non sur des discours politiciens.

 

le 19 novembre 2020, la ministre de la transition écologique Barbara Pompili est intervenue sur BFM TV pour évoquer le risque de coupures d’électricité en cas de grosses vagues de froid cet hiver. Pour y affirmer qu’il n’y aura «pas de black-out», autrement dit la France dans le noir. Et qu’il faudrait «diversifier nos sources d’électricité» au dépens du nucléaire. Qu’y a t-il de vrai et de faux et d’imprécis dans ce propos ?

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Compteur LINKY (suite) : LINKY, LINKY ( ne pas confondre avec Looky Looky de Giorgio en1969……*)

En conseil municipal, suite au dépôt d’un vœu par notre groupe demandant à la commune de s’opposer à l’installation des compteurs Linky, M. le Maire nous a opposé un courrier  de la préfecture du Puy de Dôme . Ce courrier précise aux maires que toute délibération prise pour interdire le déploiement des compteurs Linky   serait illégale .

Par ailleurs une élue a précisé que tout particulier pouvait refuser l’installation chez lui de ce compteur.

Qu’en est-il vraiment?

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Conseil Municipal de Beaumont du 22 mars 2017 Vœu déposé par le Front de Gauche qui s’oppose à l’installation des compteurs LINKY

Ce vœu a été rejeté par la majorité de droite et le PS.

Depuis le 1er décembre 2015, ERDF a débuté l’installation des compteurs électriques LINKY. L’objectif affiché de ce compteur dit « intelligent » est de permettre la maîtrise par tout un chacun de sa consommation en électricité.

Or, l’arrêté de généralisation ne prévoit pas l’obligation pour le gestionnaire de fournir un afficheur déporté si le compteur se situe en dehors du logement, ce qui est la cas aujourd’hui pour plus de 50% des logements en France.

Mais il y a plus grave le compteur Linky fait peser d’autres menaces sur les usagers , leur santé et l’emploi

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Ouvrons le débat : le nucléaire, quel avenir ?

La France embourbée dans le nucléaire (publié le mardi 15 novembre 2016) – Texte de Sylvain Desjardins

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Où va le Syndicat Intercommunal d’électricité et de Gaz du Puy-de-Dôme (SIEG) ?

nouvelle-image-1Avec la création de la Communauté Urbaine  des modification statutaires s’imposent au SIEG*. En effet les communes et intercommunalités adhérentes ont un nombre de représentants correspondants au nombre d’habitants concernés .

Donc comme la CU**  prendra la compétence électrification, elle  deviendra adhérente du SIEG et se retrouverait avec les statuts actuels avec  une super représentativité : plus  de 50 élus  et autant de suppléants !

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ET SI ON PARLAIT DU COMPTEUR LINKY ?

nouvelle-image-11Ce compteur électrique communicant Linky est présenté aux consommateurs comme l’outil du « mix énergétique », de la maîtrise d’énergie, ambition politique affichée par le gouvernement français, notamment lors de la COP21.
La généralisation de ce compteur est inscrite dans la Loi de Transition Energétique du 17 août 2015, transcription d’une directive de Bruxelles de 2009. 300 millions sont déjà posés dans le monde.
C’est une décision politique, imposée à tous, usagers et élus, sans concertation. Elle vise
d’ici 2050 à diviser par deux la consommation d’énergie primaire, grâce à des actions
« ambitieuses » d’efficacité sur toutes les sources d’énergie.
Sachant que les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent 44% de l’énergie consommée, Linky pourrait participer à aider l’usager ayant la volonté et les moyens de
maîtriser sa consommation d’électricité, d’économiser tout en gagnant en confort.
Mais ce compteur communicant apparaît en fait surtout intéressant pour la gestion locale du réseau et pour l’intégration des énergies renouvelables décentralisées, au détriment de la
cohérence nationale et de l’égalité de traitement sur tout le territoire. Il est l’outil d’un objectif idéologique au service du marché concurrentiel.

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Varennes-sur-Seine continue de refuser les compteurs Linky malgré un recours d’ERDF

Depuis un vote du 17 décembre 2015, le conseil municipal de Varennes-sur-Seine (77) refuse le déploiement du compteur Linky sur la commune au nom du principe de précaution. Le conseil municipal s’interroge sur les éventuels effets sur la santé du courant porteur en ligne (CPL) et des ondes électromagnétiques émises par l’appareil.

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Électricité : Un rapport accablant… qui n’empêchera pas les choix idéologiques scandaleux qu’il dénonce, par Jean-Luc Tur

Le 5 mars 2015 une commission d’enquête a rendu son rapport1 sur « les tarifs d’électricité » à l’Assemblée Nationale qui l’a adopté.

Ce rapport est avant tout un réquisitoire sur les résultats de l’ouverture totale des marchés en 2007 et du capital d’EDF, sur l’imbroglio du libéralisme dans le domaine … et des coûts engendrés dans un océan de centaines de milliards d’€uros.

Il se penche aussi par anticipation, sur les lourdes conséquences des mesures à venir dans le cadre de l’approfondissement de la libéralisation du marché.

Le rapport (65 pages) est construit sur la base d’auditions d’une multitude d’acteurs du marché de l’électricité (371 pages) soit 436 pages.

Lire la suite sur le site de Paul Jorionhttp://www.pauljorion.com/blog/2015/07/30/electricite-un-rapport-accablant-qui-nempechera-pas-les-choix-ideologiques-scandaleux-quil-denonce-par-jean-luc-tur/#more-77613