
La Montagne
Vente de produits locaux et bio, mais également échanges entre clients. – Queuille Roger
Ce lundi 2 mai, l’association Kokopelli était l’invitée de l’Atelier du Front de Gauche de Beaumont, représentée par Christine Thomas, conseillère municipale, pour proposer aux beaumontois une autre façon d’acheter ses graines et autres produits bio (fromage, miel, productions locales…), cela dans un cadre très « marché » puisque la rencontre se passait à la Halle communale, place Notre-Dame-de la-Rivière. Outre ces produits alimentaires, un rayon librairie proposait des ouvrages se rapportant à la culture (engrais, plantations, tailles…), ainsi que des revues spécialisées. Le côté sympathique de ce type de marché réside dans les rencontres que l’on peut faire avec les représentants des produits, ainsi qu’avec les clients eux-mêmes qui permettent de bons échanges.
Si toute l’après-midi était consacrée à ce « marché », en soirée, les beaumontois ont pu se rendre à la conférence animée par Alain Gueringer, géographe indiscipliné, co fondateur de Terre de Liens d’Auvergne, sur le thème : La terre agricole, à qui appartient-elle ? à qui pourrait-elle appartenir ?
Vaste sujet qui aura soulevé de très nombreuses questions, auxquelles l’intervenant essayera de répondre.
La terre agricole : à qui appartient-elle ? à qui pourrait-elle appartenir ? à qui sont les semences ? En effet, nous avons aujourd’hui, à peu près toutes les clés pour cultiver la terre intelligemment, mais de nombreux jeunes ne peuvent s’installer faute de terres et\ou ces terres sont accaparées par de gros exploitants ou multinationales. Sans doute la France est relativement moins touchée que d’autres pays (Afrique, Inde…), néanmoins c’est une préoccupation d’autant que récemment, un groupe chinois a acheté 1.700 hectares de terres dans le Berry. Les Safer n’ont pas les outils pour s’opposer à ce type d’opération qui va à l’encontre du modèle agricole français et fait peser un risque sur l’autonomie alimentaire du pays, et son indépendance. Qui produira demain ? Et surtout qu’est-ce qui sera produit ? Aura-t-on le choix ?