Projet de décret sur l’assurance chômage : « Sur le fond comme sur la méthode, c’est un très mauvais cadeau de Noël », réagit la CGT

Publié le 25/12/2022
Denis Gravouil, en charge du dossier assurance chômage pour la CGT, le 21 novembre 2022. (BERTRAND GUAY / AFP)

« Emmanuel Macron et son gouvernement veulent faire des économies considérables sur l’assurance chômage », dénonce Denis Gravouil, en charge du dossier assurance chômage pour la CGT. « On invente des prétextes autour de la contrainte alors que dans les faits, on raccourcit les fins de droits ».

« Sur le fond, comme sur la méthode, c’est un très mauvais cadeau de Noël », réagit dimanche 25 décembre sur franceinfo Denis Gravouil, en charge du dossier assurance chômage pour la CGT, alors que le gouvernement a présenté vendredi soir aux partenaires sociaux une nouvelle disposition modifiant les règles d’indemnisation du chômage, à l’occasion de l’envoi du projet de décret au Conseil d’État. Ce décret inédit prévoit une baisse de 40% de la durée d’indemnisation, quand le taux de chômage français aura atteint 6% en moyenne au niveau national. « On est en train de pousser des chômeurs vers le RSA, vers la très grande pauvreté ».

>> Assurance-chômage : la précédente réforme a fait baisser les allocations de 16% en moyenne

franceinfo : Est-ce que vous avez été surpris par ce projet de décret ?

Denis Gravouil : C’est vraiment, sur le fond comme sur la méthode, un très mauvais cadeau de Noël pour les chômeurs qui pourraient être concernés. Ce gouvernement est en train de casser l’assurance chômage et quand il a tous les syndicats en face, que ce soit sur l’assurance chômage ou les retraites, il n’en tient absolument pas compte.

« Il nous bassine avec du dialogue social, mais il ne sait même pas le sens du mot dialogue ni le sens du mot social. »Denis Gravouil, en charge du dossier assurance chômage pour la CGT

à franceinfo

On fait énormément de pseudo concertations. On nous invite à des tas de réunions. Sauf que le gouvernement avance avec son idée en n’écoutant absolument rien. Quand l’ensemble des syndicats est contre sa politique, si le gouvernement était un tout petit peu démocrate, il écouterait ça.

L’argument du gouvernement, c’est de rendre les règles plus dures quand le marché de l’emploi s’améliore et inversement quand la situation se dégrade. L’assurance chômage fait déjà l’objet de réformes. Pourquoi la nécessité de les renforcer, selon vous ?

La véritable raison, c’est qu’Emmanuel Macron et son gouvernement veulent faire des économies considérables sur l’assurance chômage. Imaginez qu’on baisse en deux ans les pensions de retraite ou les salaires de 16%. C’est exactement ce qui se passe sur l’assurance chômage. Il faut faire des économies à tout prix. Et on invente des prétextes autour de la contrainte, autour de la contracyclicité [nouveau concept de modulation des droits au chômage selon la conjoncture économique], des termes extrêmement techniques. Alors que dans les faits, on raccourcit les fins de droits pour ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas pu retrouver du boulot avant l’épuisement de leurs droits au chômage. Ils vont perdre plusieurs mois et ils pourraient encore perdre avec cette nouvelle disposition.

On est contre ce mécanisme parce que ça veut dire qu’en gros, les millions de gens qui restent au chômage sont responsables de leur situation. Ça ne veut absolument rien dire. Ce n’est pas parce qu’il y a du boulot au quartier de La Défense à Paris que des métallos aveyronnais qui ont vu leurs entreprises être délocalisées ont retrouvé du boulot pour autant.

Si le chômage passe en dessous des 6%, le gouvernement affirme qu’on s’approche d’un niveau de quasi plein emploi et que le marché du travail sera plus souple.

Alors c’est le plein d’emplois précaires dans ces cas-là. Parce que d’abord, on ne compte que le taux de chômage des gens qui sont au chômage total.

« Dès qu’on a travaillé une heure en intérim, on n’est pas considéré comme étant au chômage. »Denis Gravouil

à franceinfo

Et même si on passait à cinq millions de chômeurs, il resterait toujours cinq millions de personnes (…) qui on besoin d’un revenu de remplacement, destiné justement à remplacer des salaires perdus pour ceux qui ne peuvent pas exercer leur droit au travail.

Ces propositions gouvernementales peuvent-elles encore changer ?

J’espère bien ! Là, on est tous montés au créneau parce qu’on a découvert ça vendredi [23 décembre] et on est tous en train de dire qu’il est inacceptable que cette disposition figure dans cette façon-là. On est en train de pousser vers le RSA, vers la très grande pauvreté des chômeurs qui n’auront pas pu retrouver du travail. Pour l’instant, que je sache, on n’a pas trouvé six millions d’emplois disponibles et stables pour tous ceux qui en ont besoin.

FESTIVAL MIGRANT’SCÈNE du 12 novembre au 4 décembre 2022

Des personnes cherchant à rester maîtresses de leur destin, refoulées aux frontières, expulsées, enfermées dans des camps, des centres de rétentions, des prisons…

Des personnes précarisées parce qu’étrangères, sans accès à leurs droits fondamentaux dont celui de travailler et par conséquent exposées à mille formes d’exploitation…

Des personnes étiquetées, stigmatisées, confinées dans les cases étroites des stéréotypes et des préjugés…

Un dogmatisme qui ne dit pas son nom, s’arrogeant le monopole du pragmatisme et du bon sens pour justifier des politiques migratoires toujours plus brutales mais aussi parfaitement absurdes puisque l’objectif affiché d’enrayer les mobilités humaines est tout bonnement insensé…

Dans ce contexte, La Cimade invite à écarter les barreaux de la pensée imposée.

Libertés ! C’est le mot d’ordre de l’édition 2022 de son festival annuel, le festival Migrant’scène, qui se déroulera du 12 novembre au 4 décembre.

Liberté de circuler, d’aimer, de s’installer… Liberté d’affirmer une identité plurielle… Liberté de s’associer, d’imaginer ensemble…

Libertés ! Dans l’égalité et la solidarité. Dans l’égalité, parce que l’égalité effective des droits est une condition incontournable pour garantir la liberté de toutes et tous. Les inégalités produisent des rapports de domination, des situations d’exploitation. Bref la liberté sans l’égalité, c’est la liberté aux dominantes et dominants ; la dépendance, l’assujettissement, l’oppression pour les autres…

Et libertés dans la solidarité, parce que cette société plus juste reste à construire, du côté des opprimé∙e∙s, aux côtés des opprimé∙e∙s.

Libertés ! Dans l’égalité et la solidarité

Le 17 mars en grève pour la revalorisation des salaires, des pensions et des minimas sociaux

A l’appel de la CGT, FSU, CFE-CGC, Solidaires, UNSA, UNEF

Le 17 mars à 10h00,

Rassemblement Place des Luttes

(Place des Carmes Dechaux)

puis Manifestation en direction de la Place de Jaude

(Avenue Georges Couthon ;  Rue Montlosier ; Place Gaillard ; Avenue des États-Unis ; Place de Jaude).

Un pognon de dingue.. Documentaire : par qui Macron a été mis en place.

Un documentaire vérité sur la France de 2020

L’actuelle crise sanitaire du Coronavirus, étincelle d’une bombe financière préexistante, jette une lumière crue sur les failles du système capitaliste. Les déclarations d’intention des dirigeants politiques s’échouent sur l’impératif de profit immédiat, cher à la classe dominante.
Un Pognon de Dingue inverse les propos de M. Macron sur les minima sociaux pour mettre à nu la situation des Français selon leurs moyens réels.
En 2019, deux records historiques ont été battus dans l’Hexagone : le nombre absolu de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire et le montant des dividendes versés en majorité aux détenteurs de gros portefeuilles financiers. Nous menons l’enquête sur ces inégalités, sur ce qui les permet et les justifie a priori, sur la façon dont une petite minorité maintient son pouvoir économique et sur les chemins à emprunter vers une véritable justice économique et sociale pour demain.

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Vaccin contre le Covid-19 : une dose d’inégalité

AstraZeneca, BioNTech, Johnson & Johnson, Moderna, Novavax et Pfizer, six entreprises tiennent entre leurs mains le sort de milliards de personnes. Malheureusement, elles ont décidé de bloquer intentionnellement le partage de technologie et de désavantager les pays pauvres.

Dans notre nouvelle enquête, nous avons évalué six des sociétés qui tiennent le sort de milliards de personnes entre leurs mains : AstraZeneca plc, BioNTech SE, Johnson & Johnson, Moderna Inc., Novavax Inc. et Pfizer Inc. Nous dressons un  tableau affligeant d’un secteur qui manque cruellement à son obligation de respecter les droits humains. 

L’échec du dispositif COVAX

Pour évaluer la réponse apportée à la crise par les laboratoires en question, nous avons évalué les politiques relatives aux droits humains publiées par chacune de ces entreprises, ainsi que leur structure tarifaire, leurs archives relatives à la propriété intellectuelle et au partage de savoir-faire et de technologie, l’équité de leur distribution des doses de vaccin disponibles et la transparence de leurs opérations. Nous en sommes arrivés à la conclusion que les six laboratoires qui ont élaboré des vaccins avaient, à des degrés variables, manqué à leurs responsabilités en matière de droits humains.

Sur les 5,76 milliards de doses injectées dans le monde, une part dérisoire – 0,3 % – est allée à des pays à faible revenu, tandis que les pays à revenu intermédiaire supérieur ou à revenu élevé en ont reçu 79 %. Malgré les appels leur demandant d’établir des priorités et de collaborer avec le dispositif COVAX – l’outil international conçu pour assurer une répartition équitable des vaccins –, certaines des entreprises évaluées ont continué d’alimenter les stocks de pays connus pour accumuler les doses en grandes quantités.

Jusqu’à présent, toutes les sociétés évaluées ont refusé de participer aux initiatives coordonnées au niveau international pour accroître l’approvisionnement mondial en vaccin grâce à un partage de savoir-faire et de technologie. Elles ont également opposé leur refus à la levée temporaire des droits de propriété intellectuelle, notamment à la proposition de l’Inde et de l’Afrique du Sud de déroger à l’Accord sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Voici quelques éléments de notre recherche :

Pfizer et BioNTech ont pour l’instant livré au seul État suédois neuf fois plus de doses de vaccin qu’à tous les pays à faible revenu réunis – auxquels ces laboratoires ont alloué moins de 1 % de leur production à ce jour. Grâce au prix élevé auquel ils vendent leur vaccin, ils devraient engranger plus de 86 milliards de recettes d’ici à la fin de 2022.

Moderna n’a pas encore livré une seule dose de vaccin à un pays à faible revenu, a alloué seulement 12 % de sa production à des pays à revenu intermédiaire, et n’honorera pas la grande majorité de ses commandes destinées à COVAX avant 2022. Grâce à ses tarifs élevés, cette société devrait gagner plus de 47 milliards de dollars américains d’ici fin 2022.

Johnson & Johnson a mis au point le seul vaccin à injection unique du monde et le vend à prix coûtant, mais n’honorera pas la plupart de ses engagements de livraison à COVAX et à l’Union africaine avant 2022. Ce laboratoire a par ailleurs refusé d’accorder une licence à un fabricant canadien qui proposait de produire des millions de doses supplémentaires.

AstraZeneca est le laboratoire qui a livré le plus de doses de vaccin à des pays à faible revenu. Il vend son vaccin à prix coûtant et a accordé des licences volontaires à d’autres fabricants. En revanche, il a refusé de partager ouvertement son savoir-faire et sa technologie avec les initiatives mises en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et il s’est opposé à la dérogation à l’Accord sur les ADPIC.

Novavax n’a pas encore obtenu l’autorisation d’utilisation de son vaccin, mais il prévoit pour l’instant de livrer près des deux tiers de sa production au dispositif COVAX. Cependant, comme les autres, il a refusé tout partage de savoir-faire et de technologie et s’est opposé à la dérogation à l’Accord sur les ADPIC.

En dépit des milliards de dollars de financement public et de précommandes gouvernementales qu’ils ont reçus, les laboratoires qui ont conçu les vaccins ont conservé leur monopole sur la propriété intellectuelle, bloqué les transferts de technologie et exercé de très fortes pressions pour entraver les mesures visant à étendre la fabrication de ces vaccins à l’échelle mondiale. Par leurs manquements persistants, ils ont causé des atteintes aux droits humains, subies par les milliards de personnes qui n’ont toujours pas accès au vaccin vital contre le Covid-19.

Pays riches contre Pays pauvres

Le seul moyen de sortir de cette crise est de vacciner toute la population de la planète. Nous devrions être en train de saluer comme des héros ces laboratoires qui ont mis au point des vaccins si rapidement. Or, le blocage intentionnel des transferts de technologie par la Big Pharma et ses manœuvres commerciales à l’avantage des pays riches ont créé une pénurie de vaccins hautement prévisible et extrêmement dévastatrice pour tant d’autres personnes.

En conséquence, certaines régions d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie doivent faire face à de nouvelles flambées du virus, qui acculent au bord du gouffre des systèmes de santé affaiblis et provoquent chaque semaine des dizaines de milliers de morts évitables. Dans beaucoup de pays à faible revenu, même les soignants et les personnes à risque ne sont pas vaccinés. Dans les pays à faible revenu, moins de 1 % de la population est entièrement vaccinée contre 55 % dans les pays riches.

Sur fond de telles inégalités, les entreprises BioNTech, Moderna et Pfizer s’apprêtent à engranger à elles seules 130 milliards de recettes d’ici à la fin 2022. L’intérêt financier passe avant l’intérêt humain.

Notre ultimatum : 100 jours pour rattraper le retard

Ce 22 septembre, nous sommes à 100 jours de la fin de l’année. Nous demandons aux États de redistribuer de toute urgence les centaines de millions de doses actuellement inutilisées aux pays à faible revenu.

Nous demandons  aux laboratoires, qui ont élaboré les vaccins, de veiller à ce qu’au moins 50 % des doses produites aillent à ces pays. Pour un déploiement rapide et équitable, ces laboratoires doivent livrer en priorité les pays qui en ont le plus besoin en se fondant sur des considérations relatives aux droits humains. Elles doivent aussi suspendre leurs droits de propriété intellectuelle, partager leur savoir-faire et leur technologie et former des fabricants qualifiés, afin d’accélérer la production de vaccins contre le Covid-19.

RAPPORT :

 DOUBLE DOSE D’INÉGALITÉ
LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES ET LA CRISE DES VACCINS CONTRE LE COVID19

SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS

https://amnestyfr.cdn.prismic.io/amnestyfr/cea62aa7-ba36-4bea-b3ef-0efba4215823_POL_40_4704_2021_DoubleDoseOfInequality_ExecSum_Recom_ext_FR.pdf

Pauvreté : la vie au bord du gouffre, une réalité qui s’étend ( un tiers des Français)

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Jeudi 9 Septembre 2021

 

Le Secours populaire a publié, hier,  son baromètre annuel sur la perception de la pauvreté en 2021. Il révèle la hausse de la précarité et d’existences faites de privations pour celles et ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Des budgets au cordeau, dans lesquels chaque euro compte, des postes de dépenses sacrifiés, et l’angoisse au ventre d’un basculement dans la misère… La crise économique engendrée par le Covid a d’abord fragilisé ceux qui vivaient déjà dans la précarité, rappelle le sondage annuel du Secours populaire publié ce jeudi 9 septembre, qui met l’accent sur le quotidien des Français vivant en dessous du seuil de la pauvreté. Ces derniers sont ainsi 58 % à avoir subi une perte de revenus en 2020, contre 45 % pour l’ensemble des Français. Quand la baisse a été très importante, l’écart est encore plus fort : 13 % contre 7 %. Depuis le début de la crise, les trois quarts d’entre eux (63 %) ont rencontré des difficultés financières, soit près du double de la population générale (36 %).

De plus en plus de sacrifices

Conséquence de cette perte de revenus, les plus pauvres ont des budgets de plus en plus serrés et doivent faire de plus en plus de sacrifices. Parmi eux, 64 % ne savent plus « sur quelles dépenses faire des compromis car ils ont déjà réduit tout ce qui pouvait l’être » (contre 40 % en population générale). Pour assurer à leurs enfants de bonnes conditions de vie, les parents sont contraints, une fois honorées les factures vitales comme le logement et l’énergie, de rogner sur d’autres postes : plus de 80 % disent renoncer aux loisirs, aux vêtements ou aux soins de beauté. Ils sont même 54 % à se priver de soins médicaux et 62 % de nourriture.

55 % des Français connaissent un proche en situation de pauvreté, dont 22 % dans leur famille.

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+8,7% sur le prix du gaz en septembre 2021 : il faut un retour au service public de l’énergie, 100 % public avec une maîtrise publique .

 Le mois de septembre marque la 5ème augmentation consécutive depuis le mois de mai 2021 : +8,7% par rapport à août. Selon la CRE (Commission de régulation de l’énergie), l’augmentation des coûts d’approvisionnement d’Engie en est la seule explication. Cette dernière hausse place le prix actuel du gaz naturel au point le plus élevé depuis 2015. Les usagers qui sont encore abonnés au tarif réglementé s’apprêtent donc à voir leur facture augmenter radicalement.

Récapitulatif des hausses et baisses du tarif réglementé du gaz en 2021
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
+0,2% +3,5% +5,7% -4,1% +1,1% +4,4% +9,96% +5,3% +8,7%

Depuis 2004, le prix du gaz a doublé pour l’usager. et nous avons en France 3,5 millions de ménages  « en situation de précarité énergétique »

Pour la CGT, rien ne justifie une telle hausse, elle revendique un retour au service public de l’énergie, 100 % public avec une maîtrise publique .

Inégalités. L’écart de revenus ne cesse de se creuser en France

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Jeudi 3 Juin 2021

 

 

L’Observatoire des inégalités a publié mercredi son rapport bisannuel. Il pointe des différences persistantes face à l’emploi et une augmentation de la pauvreté.

 

Les inégalités de revenus repartent à la hausse. C’est le constat dressé par l’Observatoire des inégalités dans son rapport bisannuel sur les inégalités, en se fondant sur des données allant jusqu’en 2019. « Les inégalités de revenus en France augmentent depuis le début des années 2000, malgré une phase de baisse en 2011 et 2012, déplore Anne Brunner, qui a codirigé le rapport. Plusieurs signes nous montrent une remontée des inégalités depuis 2016 et, en particulier, depuis 2017 et 2018. À cette période, des mesures fiscales très favorables aux plus riches ont été prises, ce qui laisse penser que les inégalités de revenus repartent, depuis, à la hausse. Cela vient confirmer que la France n’est pas un pays égalitaire. »

Premier indicateur qui montre ce rehaussement des inégalités : en 2019, le niveau de vie minimum des 10 % des Français au revenu disponible le plus élevé est 3,5 fois supérieur au niveau de vie maximum des 10 % des Français au revenu disponible le plus bas. Un des plus hauts niveaux enregistrés ces quarante dernières années.

Quand on compare plus précisément les revenus moyens de ces deux groupes opposés, l’écart est encore plus frappant. En 2018, les plus riches ont touché un revenu 7,1 fois plus élevé que les plus pauvres, après impôts et prestations sociales. Cet écart se mesure concrètement : ce sont 52 500 euros que les 10 % les plus riches ont gagnés en plus, en moyenne, sur l’année 2018. En 1998, ce montant était de 43 100 euros. Comme le souligne l’Observatoire des inégalités, la suppression de l’impôt sur la fortune ou encore la baisse des impôts sur les revenus financiers ne sont pas étrangères à cette dynamique.

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Rapport de la Fondation Abbé-Pierre. La « bombe à retardement » des impayés de loyers (1)

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Mardi 2 Février 2021

Fragilisés par la crise, de plus en plus de Français peinent à payer leurs loyers, multipliant les risques d’expulsions. Dans son 26e rapport, publié ce mardi, la Fondation Abbé-Pierre dénonce l’attentisme coupable de l’exécutif, qui vient seulement d’annoncer la prolongation de la trêve hivernale jusqu’au 1er juin.

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VENTE SOLIDAIRE – FRUITS ET LEGUMES, samedi 13 février 2021

La Cellule Clovis Chirin d’Aubière du Parti Communiste Français et l’UNEF Auvergne organisent une Vente Solidaire de fruits et de légumes ! 

Et tout cela accompagné de belles idées de recettes !

Cet évènement aura lieu dans le respects des gestes barrières 😷

Doit on créer des lois obligeant les élus à vivre à minima la vie des gens de peu ?

MICHELIN : sur les 2.300 suppressions de postes envisagées, la moitié pourrait toucher Clermont-Ferrand où est basé le siège du manufacturier.

« Ce que je constate, c’est que Michelin le fait avec ses méthodes habituelles, de concertation et également sur la base de départs volontaires, poursuit Olivier Bianchi. On assiste plus à une restructuration pour être compétitifs qu’à de réels licenciements. On aimerait que d’autres entreprises, quand cela arrive, le fassent avec autant de bienveillance. »

La collusion de certains politiques avec le patronat est due au fait qu’ils passent du monde étudiant (au sortir de l’enfance), au stade du professionnalisme politique, hors sol de la vraie vie, puisque dans une bulle , monde de l’entre -soi!
Ils se prétendent proche du peuple (dans leur esprit proche de la populace).
Si M. le Président de la Métropole et Maire devait chaque matin prendre son poste à l’usine, l’esprit préoccupé par son avenir tant sur le plan du travail que par son relogement puis qu’habitant » la muraille de chine », il serait moins enclin à caresser son employeur dans le sens du poil, mais ce monde n’est pas le sien.
Cette gauche passée du compromis à la compromission est déphasée complètement de la réalité et du quotidien qui peuple.
Doit on créer des lois obligeant les élus à vivre à minima la vie des gens de peu ?

C.B

Les inégalités atteignent des sommets et sont en train de déchirer nos sociétés.

rédigé par Bruno Bertez,(  fondateur du quotidien La Tribune,  écrit régulièrement dans un quotidien d’affaires suisse. Un économiste très loin du marxisme mais pourtant éclairant souvent sans fard la réalité que connaissent tous les économistes).
9 décembre 2020,

Les inégalités atteignent des sommets et sont en train de déchirer nos sociétés. Monument de cynisme, les autorités responsables de ces mêmes inégalités s’érigent désormais en protecteurs des pauvres et des opprimés.

La politique monétaire des banques centrales est productrice d‘inégalités de patrimoine par milliers de milliards – et je pèse mes mots.

Ceux qui ont déjà la richesse voient leur fortune progresser de façon exponentielle, ceux qui n’ont pas de patrimoine s’appauvrissent, sont mis au chômage et survivent soit de Restos du Cœur-soupe populaire, soit de répartition de subsides gouvernementaux.

Aux uns l’insolente l’opulence, aux autres la misère honteuse et la précarité destructrice. Le cynisme est à son comble : la très forte dégradation du marché du travail la semaine dernière aux Etats-Unis a provoqué une envolée boursière sans précédent.

L’emploi salarial non agricole de novembre aux Etats-Unis n’a augmenté que de 245 000, soit la moitié seulement des prévisions moyennes. C’est une baisse par rapport aux 610 000 d’octobre, et la plus faible croissance de l’emploi depuis la débâcle d’avril.

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Le PCF 63 organise un marché solidaire, une vente de fruits et légumes, samedi 5 décembre.

Le PCF 63 organise un marché solidaire,

une vente de fruits et légumes pour lutter contre la vie chère,

samedi 5 décembre, de 9h à 12h

 quartier de la Fontaine du Bac à Clermont-Ferrand.

 

La vente se déroulera sur le parking du centre commercial.

Les jeunes, premiers de cordée de la pauvreté

http://www.humanite.fr/

Vendredi 27 Novembre 2020

 

Dans son rapport annuel, l’Observatoire des inégalités alerte sur les écarts qui risquent de se creuser. Et propose des solutions pour aider ceux qui risquent de tomber dans le cercle infernal de la misère.

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Infrarouge. Les damnés, des ouvriers en abattoir. Sur France 2, en replay

un documentaire remarquable qui montre les mots et les maux des ouvriers d’abattoir…

Joseph, Nadine, Stéphane… les lignes d’abattage ont été ou sont encore leur cadre quotidien. Ce mardi soir, sur France 2, ils témoignent, entre rage et désespoir.

Le documentaire s’ouvre sur des images du procès de quatre salariés et de l’ex-directeur de l’abattoir de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), en septembre 2018, devant le tribunal de grande instance de Pau. La justice avait été saisie à la suite de la révélation, par l’association L214, de pratiques de maltraitance animale. Si les images de bêtes martyrisées ont ébranlé l’opinion publique, un raisonnement simpliste a pu, dans le même temps, se répandre, assimilant les ouvriers de ce secteur à des « tortionnaires ». De ce point de vue, ce numéro d’ Infrarouge remet les pendules à l’heure. L’idée n’est ni d’exonérer ni d’accabler des individus, mais de démonter les mécanismes d’une violence en réalité systémique. « Je suis un élément participatif, constitutif de l’industrie de la mort. Ce n’est pas anodin : on ne fabrique pas des chaises, on tue des bêtes », annonce d’emblée Joseph, qui n’est pas tout à fait un inconnu. Les amateurs de littérature reconnaîtront Joseph Ponthus, auteur du roman (éditions de la Table ronde, 2019), dans lequel il a consigné son quotidien d’intérimaire en abattoir. Une expérience aujourd’hui derrière lui, mais qui ne cesse de le hanter. Un autre visage se révèle familier, celui de Nadine (Hourmant), charismatique déléguée syndicale FO de France Poultry (ex-Doux). D’autres s’expriment à visage caché, tel Michel qui, après une description factuelle du protocole d’exécution des animaux, confie « pleurer » avec ses vaches.

Comment ne pas flancher ? Et, surtout pourquoi ne pas partir ?