Invité ce mercredi matin de France Info, le député européen du parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon a déclaré :
« La France est en état d’insurrection civique froide. Le mot d’ordre dominant dans l’état d’esprit des Français c’est qu’ils s’en aillent tous. Les gens tournent le dos à leurs institutions et aux partis politiques traditionnels. Plus d’un Français sur deux n’a pas voté. Aujourd’hui c’est l’abstention et le rejet des partis qui dominent ».
Dans cette situation, « des consignes je me garderai bien d’en donner » a-t-il dit. « Les gens savent ce qu’ils ont à faire et la situation est d’autant plus compliquée que Manuel Valls l’a rendue inextricable pour nombre de consciences » en retirant les listes du PS. « Il n’a pas fait un choix républicain mais organisé la débandade. C’est une décision dont les conséquences suicidaires ne tardera pas à éclater ».
« Que chacun marche à la lumière de sa conscience »
Dans les régions où il n’y a plus de liste de gauche, il ne donnera donc pas de consignes de vote : « Moi je ne donne pas de chèque en blanc de républicanisme à ceux-ci ou à ceux-là. Si on me dit que la droite c’est différent de l’extrême droite, je lui demande d’en faire la preuve. Je ne veux pas trancher entre des nuances de xénophobie et de cruauté sociale. »
Mais contrairement à ce que dit Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon déclare lui que le vote FN, « à (ses) yeux est immoral ». Et le choix à faire au second tour est « une affaire de morale, de philosophie et de conscience. Que chacun marche à la lumière de sa conscience. »