Il y a des expressions essentiellement forgées pour faire passer en douce un mode de pensée qui accepte (à l’insu de son plein gré ?) le système d’injustices et d’aliénations qui nous gouverne. On est alors enfermé, parfois sans s’en rendre compte, dans un labyrinthe dont toutes les issues sont bouchées.
Aujourd’hui : « La gauche » (humanité.fr)
«De quoi la gauche est-elle malade ? » titre ce mois-ci Philosophie Magazine. Je répondrai sans hésiter : de son nom, qui finit par ne plus rien signifier du tout. Ainsi les journalistes parlent-ils volontiers de la primaire de la gauche. C’est oublier que M. Mélenchon, qui n’en est pas, se dit aussi de gauche ; il a même créé un mouvement nommé Parti de gauche, appellation que j’ai toujours trouvée un peu vague. Et M. Macron, qui évite désormais ce mot, a tout de même été mis en orbite par un président dit de gauche. Et les écologistes, pourquoi sont-ils de gauche ? On peut être monarchiste bourbonien, adepte du druidisme, tout ce que vous voudrez, et être passionné par les questions environnementales. Ça existe !