L’appel d’offre pour la privatisation de l’aéroport Lyon St Exupéry, devrait être lancé en octobre et conclu dans le courant de l’année prochaine.
Après Toulouse-Blagnac dont 49,9% du capital a été vendu en avril au consortium sino-canadien SNC Lavalin et Symbiose, l’aéroport lyonnais sera la seconde plateforme hexagonale partiellement privatisée. L’état, qui possède 60% du capital, contre 25% à la chambre de commerce et de l’industrie de Lyon et 15% aux collectivités locales, devrait lancer l’appel d’offre au mois d’octobre une fois le cahier des charges établi, avec une décision espérée pour le premier semestre de l’année prochaine.
Alors qu’en 2014, l’Etat bénéficié de 2 m€ de dividendes de cet aéroport, c’est encore un cadeau important fait aux groupes privés qui n’ont pas tardé à montrer leur intérêt. Au premier rang des demandeurs apparait VINCI, déjà gestionnaire de celui de Clermont-Ferrand.
Dans le cadre de la fusion des deux régions Rhône-Alpes et Auvergne, nous avons exprimé notre inquiétude sur le devenir de Clermont-Aulnat étant donné que la région Rhône-Alpes ne participe pas financièrement à l’activité aéroportuaire.
Le fait que le groupe VINCI ou autres groupes privés puissent être demain actionnaires majoritaires de l’aéroport Lyon St Exupéry, ne fait qu’accentuer nos craintes.
En effet, ce sera soit la concurrence entre deux structures, soit le transfert d’activité d’un aéroport sur l’autre qui risque de primer, si l’exploitant est le même
Dans un cas comme dans l’autre, Clermont-Ferrand ne ressortira pas vainqueur de cette privatisation.
Les élu-s-es du groupe Front de Gauche de la Région Auvergne, condamne ce projet de
privatisation de l’aéroport Lyon St Exupéry.
Eric DUBOURGNOUX
Président du groupe Front de gauche