JEAN JAURES – intervention rue Jean Jaurés à Beaumont

Samedi 22 novembre 2014

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Christine Thomas

LA GUERRE  de 14/18  –  Les fusillés pour l’exemple

1911

 « Et qu’on ne s’imagine pas une guerre courte se résolvant en quelques coups de foudre et quelques jaillissements d’éclairs. Ce sera des collisions formidables et lentes. C e seront des marées humaines qui fermenteront dans la maladie, dans la détresse, dans les douleurs sous les  ravages  des obus multipliés. »

1912

« Tous les gouvernements de l’Europe répètent : cette guerre serait un crime et une folie. Et les mêmes gouvernements diront peut-être dans quelques semaines à des millions d’hommes : c’est votre devoir d’entrer dans ce crime et dans cette folie. Et si les hommes protestent s’ils essaient de briser cette chaîne horrible on les appellera des scélérats et des traîtres et on aiguisera contre eux tous les châtiments. »

Jaurès est assassiné.

La guerre éclate.

Et quand petit à petit l’appel  » guerre à la guerre » qui résume avec force la pensée de Jaurès commence à s’ancrer dans l’esprit  de nombreux soldats conscients d’être les sacrifiés d’une boucherie sans fin, commandés par des généraux incompétents. Des généraux encore en retard d’une guerre, dont on peut se demander quel usage ils avaient été fait des budgets militaires en constante augmentation depuis 1895.

Quand ces soldats, se révoltent,

C es soldats, comme l’avait compris Jaurès,  sont passés par les armes.

635  en France , pour plus de 2500 condamnations à mort sur près de 140 000 jugements.

Aujourd’hui en France, malgré les promesses successives, aucune réhabilitation collective des ces soldats n’a été prononcée.

Ces soldats, ces hommes, ces citoyens qui avaient oublié les propos du rapporteur de la loi militaire qui déclarait en 1895, sous les acclamations de l’assemblée nationale  » Quand on parle d’armée, il ne fait plus parler de démocratie »

Ces soldats, ces hommes , ces citoyens auxquels Jaurès pensait en écrivant « L’armée nouvelle » ou il propose à chacun de s’impliquer démocratiquement dans l’élaboration et l’organisation de la défense de notre pays. A l’opposé de l’armée encasernée, soumise à une discipline et à une obéissance passives qu’ils subissent jour après jour.

Ces soldats, ces hommes, ces citoyens que la réponse de l’état major particulier de la Présidence de la République au vœu pris en 2013 par le conseil municipal pour demander leur  réhabilitation fusille une deuxième fois en affirmant: « …qu’il n’y a pas lieu de rejuger aujourd’hui les conditions extrêmes ayant conduit ces soldats à faillir à leur devoir. »

La  vieille France de Versailles n’a pas fini de régler ses comptes cavecé le peuple français.

1895

« Il n’y a qu’un moyen d’abolir la guerre contre les peuples,… c’est d’abolir la guerre économique, le désordre de la société présente.

Le capitalisme et la guerre sont liés.

Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée dormante porte l’orage.

La racine de la guerre ne sera arrachée que lorsque le capitalisme lui aussi aura été arraché. »

A bas la guerre

Vive l’humain, vive l’humain d’abord

 sources :

– Jean Jaurès  » A bas la guerre » – textes essentiels – L’esprit du temps

– La Revue du Projet – n°41 – novembre 2014 – dossier  « La première   guerre mondiale » – PCF

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