« En fait, écrit Joseph Stiglitz dans un article paru lundi ( The Guardian), les leaders européens ont commencé de révéler la vraie nature du litige autour de la dette (…) Celle-ci porte bien davantage sur des enjeux de pouvoir et de démocratie que sur la monnaie et l’économie. » « Les dates butoirs sont destinées à forcer la Grèce à accepter l’inacceptable – pas seulement des mesures d’austérité mais de nouvelles politiques régressives et punitives. » Dans ces conditions, conclut l’économiste « un vote “oui”, le 5 juillet, signifierait la dépression quasiment sans fin (…) » d’un pays qui a « vendu l’ensemble de ses actifs et dont les plus brillants de ses jeunes ont dû émigrer. » « À l’inverse, un vote “non” laisserait au moins ouverte la possibilité que la Grèce puisse, avec ses fortes traditions démocratiques, reprendre sa destinée en main. » Et même s’ils restent confrontés à d’immenses difficultés, « les Grecs pourraient y gagner l’opportunité de construire un avenir bien plus riche d’espoir ».