L’art de mettre les petits plats dans les grands. Un couple de Bourguignons a pris l’initiative d’envoyer ses fonds de placard à vaisselle pour aider l’Élysée à renouveler son service de table. Une démarche partagée sur les réseaux sociaux le 15 juin dernier et repérée par le Journal de Saône et Loire ce mardi.
Des habitants du Clunisois se sont montrés en train d’envoyer par Colissimo un carton à l’Élysée rempli de vaisselle tout à fait banale, pour souligner le coût très polémique engendré par l’achat d’un nouveau service à la manufacture de Sèvres.
Un appel à la solidarité hilarant
Les photos montrent une pile d’assiettes blanches et des verres soigneusement emballés dans un carton, avant d’être expédiés à « M. et Mme Macron, palais de l’Élysée ». Les internautes accompagnent leurs clichés d’un hashtag #JoffreMaVaisselleAuxMacron et appellent- avec humour- les Français de tous bords à en faire de même.
Le tout accompagné d’une délicate note d’intention: « Pour vous éviter de dépenser un pognon de dingue en vaisselle, avec toute notre amitié » signé par des « gens de rien. »
Une allusion qui fait référence à la vidéo publiée mardi 12 juin sur le compte Twitter de Sibeth Ndiaye, la directrice de la communication de l’Élysée, et relayée sur le compte du chef de l’État dans laquelle ce dernier regrettait qu' »on met(te) un pognon de dingue dans les minima sociaux ». Puis de déplorer que « les gens pauvres restent pauvres » avant de lancer: « on doit avoir un truc qui permet aux gens de s’en sortir ».
Visiblement très entrepreneurs, les plaisantins ont trouvé la solution pour permettre à l’Elysée de faire des économies et de « s’en sortir. » Ils ont également glissé un petit clin d’oeil à la maladroite et malheureuse expression employée par le président en juillet 2017 pour opposer « les gens qui réussissent (les fameux ‘premiers de cordée’) et ceux qui ne sont rien. »
Si la question des minima sociaux et le problème d’approvisionnement accaparent pour l’instant l’Elysée, son service courrier ne devrait pas tarder lui non plus à être débordé.