Le Smic va bien augmenter en janvier 2016… de 9,10 euros par mois.

Nouvelle imageL’espoir n’est plus permis pour le 1,7 million de salariés au Smic. Le salaire minimum ne connaîtra pas de coup de pouce le 1er janvier 2016.

Le gouvernement a pris sa décision et la ministre du Travail Myriam el Khomri l’a confirmé ce lundi : le Smic augmentera en janvier… du minimum légal.

Concrètement, le Smic va quand même augmenter mais de seulement de 6 centimes (brut horaire), passant de 9,61 euros à 9,67 euros.

Ce qui donne 9,10 euros supplémentaires à la fin du mois, soit 1466,62 euros bruts. Cette revalorisation automatique est indexée sur l’inflation, qui a été quasi inexistante en 2015.

C’est la quatrième année de suite que les pouvoirs publics ne vont pas au delà de la revalorisation automatique du Smic. Principal argument : sa progression, même sans coup de pouce, est restée « très proche de celle du salaire moyen ces dernières années ».

MÉPRIS GOUVERNEMENTAL POUR  LES SMICARDS
Ça « ne peut plus continuer comme cela »
Le soir du second tour des élections régionales, le 1er secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a réclamé une inflexion de la
politique gouvernementale, notamment en faveur des précaires, car, selon lui, ça »ne peut plus continuer comme cela ». Peu de jours avant, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC demandaient au gouvernement « un coup de pouce  à la hausse du SMIC permettant de dépasser l’augmentation automatique.
Deux demandes faisant échoà l’appel  du Front de gauche pour une sortie
des politiques d’austérité salariale et sociale et pour des dépenses nouvelles.
Le chef du gouvernement a choisi d’ignorer ces appels.
Dans son allocution au soir du second tour, M. Valls aconfirmé qu’il accélérerait le train des réformes libérales que son gouvernement a
engagé. Il confirme ainsi qu’il n’augmentera pas le SMIC au-delà du minimum légal.
En réalité, c’est le mépris gouvernemental pour lessmicards qui « ne peut plus continuer comme cela ».
Cette décision va à l’encontre des attentes populaires et de l’électorat de gauche autant que des besoins du pays.
L’électorat de gauche s’est effectivement largement abstenu au premier tour de ces élections régionales en protestation de la politique menée par le gouvernement.
Une sanction en forme de désaveu qui refuse d’entériner une politique
économique et sociale inefficace, incapable de permettre à la France de
reprendre le train de la croissance malgré un activisme forcené en faveur
des entreprises sans la moindre contrepartie pour l’emploi et les salaires.
Pourtant, chacun sait les raisons du marasme. Bien plus que d’un coût du travail élevé, l’économie française souffre d’un manque de débouchés et de
financements émancipés des marchés financiers. Remplir les carnets de commandes des entreprises ne peut donc faire l’économie d’une relance
de l’emploi et des salaires.
Après les résultats désastreux sur le terrain de l’emploi (+ 42 000
demandeurs d’emploi de catégorie A en octobre), un coup de pouce au SMIC aurait été un signe fort.

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