Ouvrons le débat sur les élections municipales : le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale)-1-

En 2020, dans le cadre des élections municipales, c’est bien sur la capacité des candidats à répondre aux besoins existants des habitants et aux préoccupations du quotidien que les équipes seront jugées. Aussi, dans cette rubrique, l’Atelier de gauche engage une réflexion sur les enjeux municipaux. Vous pouvez la commenter abondamment.

Un CCAS dans une commune doit être  le pilier, l’instrument de la politique sociale, la pierre angulaire des solidarités. Cette institution possède son budget propre qu’elle gère en interne avec son personnel propre. Un conseil d’administration avec comme président le Maire affiche le cap.

Un CCAS beaumontois à renforcer et à  dynamiser

Sur la commune de BEAUMONT, la majorité en place a réduit la dotation au prétexte que des sommes avaient été budgétées par la précédente équipe pour des études sur une éventuelle construction d’un établissement pour personnes âgées et qu’il n’était pas nécessaire d’avoir un bas de laine.

L’institution locale de l’action sociale par excellence.

Ce bel outil doit être ambitieux en matière de solidarités. Certes les fonctions premières que sont les aides (du portage des repas aux aides ménagères, chèques d’accompagnement personnalisés urgence …) doivent perdurer mais il faut innover et s’ouvrir sur des accompagnements complémentaires.

Un accueil à repenser et des interventions à diversifier  

-Le site à la maison des BEAUMONTOIS est certes connu mais l’accueil doit être repensé afin de pouvoir orienter les personnes vers le bon service et apporter la solution la plus judicieuse (par exemple : une personne qui vient chercher une aide et en recherche d’emploi peut être orientée vers d’autres partenaires).

– Mise en place d’ateliers divers et variés (alimentation, prévention santé, …) le tout épaulé par des partenaires extérieurs (associations, institutionnels …).

– Des outils informatiques doivent pouvoir être mis à disposition avec une aide humaine (Demande de logements, papiers administratifs …).

– Des supports techniques doivent être à disposition en différents lieux de notre commune pour informer de l’outil CCAS et de ses missions.

– En matière de travail au sein du conseil d’administration, les demandes d’aide sont peu lisibles car les enquêtes sociales menées par les travailleurs sociaux du Conseil Départemental sont parfois difficilement exploitables en l’état d’où l’intérêt d’avoir notre propre travailleur social.

-Meilleur accompagnement, plus rapide, moins pénalisant pour le demandeur et plus efficient pour le conseil et la direction.

  Un partenariat audacieux      

-Le CCAS a pour vocation de travailler étroitement avec la petite enfance, la jeunesse, l’école.

-Des partenariats doivent se nouer avec les associations locales pour monter des projets communs.

-Un beau projet avorté de mixité générationnelle (la résidence des 6 collines) avait été initié il y a de cela plusieurs années, il n’est pas interdit de le repenser.

-Un gros travail doit se faire sur le logement dans le parc privé (marchands de sommeil) ; des aides, tant aux loueurs qu’aux locataires doivent être apportées afin que les charges ne viennent pas grever un peu plus leurs maigres revenus.

-Au sein de notre Métropole notre CCAS ne doit pas rester isolé et doit travailler en partenariat avec les autres communes sans pour cela créer un CIAS ( Centre Intercommunal d’Action Sociale).

Les analyses de besoins sociaux obligatoires doivent être le support le plus pertinent pour répondre aux besoins de nos concitoyens.  Le chantier pour faire vivre ce bel outil est immense mais exaltant. Il faut un chef d’orchestre pour mettre en musique la partition qui doit être en permanence inachevée.

Ch. Bernaud

1 réflexion au sujet de « Ouvrons le débat sur les élections municipales : le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale)-1- »

  1. Merci de ces éléments. Une politique sociale est nécessairement volontariste. Elle intègre des pratiques et dispositifs connus et « classiques ». Il me semble qu’elle doit aussi ses supports (d’ailleurs, des pistes sont évoquées dans le dossier).
    Je formule 2 suggestions.
    1) Envisager la mise en place d’un système (réfrigérateur + armoire) accessible pour dépôt de produits (alimentaires en priorité mais on peut élargir -couches, petits pots, lessives..-). Cela permet de les, mettre à disposition -discrètement- de personnes-familles en difficulté. Bien entendu, il faut cadrer le dispositif avec CCAS-Assocs-Commerçants…etc, mais cela se fait parfois. Et les discussions avec toutes ces parties peuvent générer des suggestions et un élan plus régulier que les collectes ponctuelles (type banque alimentaire). Des liens se créent et la (ou les) localisation.s peuvent re-animer des espaces difficiles (ex : bourg ancien) ou pas toujours faciles (plateau de La Mourette)
    2) Des jardins familiaux-sociaux existent et cela fonctionne. Mais depuis environ 6 ans, rien de nouveau. Donc, envisager une relance, avec attribution en CCAS. Par rapport aux jardins existants, n’est-il pas judicieux de proposer des mises à disposition à TRES BAS tarif, de superficie limitée (moins de travail, moins de besoin en outils) ? Avantages individuels : quelques productions familiales « gratuites », activité saine, possible travail entre génération. Avantages collectifs : entretien d’espaces, circuits très courts. Là aussi, possibilité de discuter avec jardinerie sur une forme de soutien (à discuter bien entendu). Inconvénients : Je n’en vois pas.

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