Bon, le bouquin de Nicolas Sarkozy n’a rien d’une œuvre majeure de la littérature. Encore une chance qu’il y ait travaillé durant 3 ans. Il n’empêche : dans la rubrique « auto-flagellation », on est confronté à un cas quasi-pathologique. Mais comme le dit F. Bayrou, « ce n’est pas en disant qu’on a toujours eu tort, qu’on démontre qu’on peut avoir raison ».
En plus, certaines « erreurs » tendent à prouver que le pêcheur a encore du chemin à parcourir pour un repentir sincère.
Bling-Bling
La soirée du Fouquets faisait désordre. C’est vrai : il est difficile de parler avec une voix mouillée de la France qui se lève tôt quand on fréquente la belle société qui se couche tard. Par contre, personne n’a le droit de voir malice à son séjour sur le yacht de Bolloré. D’ailleurs, comme il l’écrit, aucun contrat entre Etat français et le dit Bolloré n’existait.
Hélas, c’est faux.
En effet, la filiale de Bolloré (SDV logistique) avait obtenu des marchés publics auprès de différents ministères.
Culture
N. Sarkozy voue un amour à la culture. Il l’affirme, il le jure. D’ailleurs, il apporte un argument irréfutable. Lorsque des suppressions d’emplois ont affecté un tiers des emplois militaires de la Moselle, il a lancé le site externalisé du Musée Pompidou à Metz. Initiative louable.
Hélas, c’est faux.
En effet, la décision de cette réalisation n’est pas de son fait mais date du mandat de J. Chirac, en 2003. Et en plus, elle est antérieure de 5 ans à la suppression des postes de militaires.
International
Là, au moins, il faut reconnaître une action efficace avec effets induits à l’ancien président. Rappelons-nous les relations avec Khadafi et l’intervention en Lybie dont les effets collatéraux se font sentir aujourd’hui. Mais, il n’empêche. Il a été un témoin attentif et vigilant des grands débats de l’époque. Ainsi, il se rappelle la confrontation entre B. Obama et G.W. Bush en ces termes « la campagne entre eux avait été d’une rare violence ».
Hélas, c’est faux.
Pourquoi ? Pour la simple raison que la campagne n’a pas opposé Obama à Bush mais à John Mac Cain pour sa première élection et Mitt Romney pour sa seconde. Double faute donc !.
CONCLUSION
Il faut aussi savoir rester modeste. La plupart de ces « révélations » de N. Sarkozy sont déjà citées sur les réseaux du net. Donc, nous ne sommes ni les premiers, ni les seuls à les lister. Par contre, elles doivent être analysées dans une réflexion politique bien plus large, au-delà de l’humour facile. A ce titre, elles illustrent les pratiques de politiciens sans scrupule qui méprisent leur (é)lectorat et qui sont prêts à tous les reniements… au profit de leur strict intérêt.
Par leurs tromperies, ceux-là font le lit du Front National.
A nous de les dénoncer, de ne pas être dupes et de continuer à défendre réellement les modestes, ceux qui sont dans la vraie vie.