Semaine de la honte : rassemblement devant la préfecture (le 29 février 2020).

Alors que la préfecture du Puy-de-Dôme s’enfonce dans l’illégalité dans sa gestion des migrants, La Cimade a lancé une opération pour rappeler que des vies sont en jeu. Chaque jour cette semaine, les militants de La Cimade exposent une pratique illégale sur Facebook et ont appelé à un rassemblement samedi pour montrer leur détermination.

 

 

 

 

 

 

« Le constat est simple : l’accueil et l’accompagnement des migrants se sont dégradés depuis l’arrivée de la préfète actuelle ; il y a des plus en plus de pratiques illégales au mépris des conséquences sur les personnes » résument Alice Beau, Pierre Saint-Amans et Simon Bonhomme du groupe local de La Cimade. Les réfugiés mineurs comme majeurs qui arrivent dans le département sont désormais confrontés à des dysfonctionnements devenus systématiques ; maintes fois rappelée à l’ordre par les associations, la préfecture semble n’en faire qu’à sa tête, et le dialogue apparaît aujourd’hui complètement rompu.

Mais les problèmes qui s’accumulent peuvent avoir des conséquences graves. Le plus récurrent : la non-délivrance du récépissé certifiant que la personne a déclaré sa situation en préfecture et attend l’examen de sa situation. « La préfecture doit délivrer ce récépissé immédiatement, et a quatre mois pour donner le titre de séjour. On a des personnes qui attendent leur récepissé depuis trois ans ! » dénoncent les militants. « Pire encore, une des personnes concernées a reçu un mail de la préfecture lui indiquant qu’elle refusait de lui donner le papier, ce qui est parfaitement illégal. Parce qu’il n’avait pas ce papier, un père de famille contrôlé dans le bus a été placé en garde à vue, y a passé la nuit, et a dû rentrer à pied le lendemain. Tout ça alors qu’il est en situation régulière ! » Pour d’autres, ce sont des promesses d’embauche qu’ils doivent refuser ; sans moyen de justifier de la légalité de leur présence sur le territoire, ils sont souvent contraints de s’entasser dans les logements d’urgence saturés faute de pouvoir accéder à la location. « C’est cette réalité qu’on veut montrer en prenant des cas concrets et récents, et en les exposants sur les réseaux sociaux », confirme Alice Beau. « Nos courriers restent sans réponse, le cabinet de la préfète ne prend même plus nos appels. Mais on la voit poster des photos de chats et de crêpes avec le compte Twitter officiel de la préfecture, alors on espère qu’elle verra plus facilement le message si on passe par les réseaux sociaux. »

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